Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

 

— Bien des mercis ! monsieur, répondirent-ils, nous venons de prendre.

— Cela ne fait rien, repartit le chef, approchez donc ! Nous n’avons pas l’honneur de vous connaître, mais la connaissance se fait vite.

— Quant à cela, c’est bien vrai ! répliqua l’un des cultivateurs.

— Versez à tout le monde, madame, commanda St. Pierre.

L’hôtelière mit plusieurs carafes sur le plateau luisant. Tout le monde s’approcha, les trois cultivateurs comme les autres.

— Que prenez-vous, messieurs ?

Chacun choisit sa liqueur préférée. Le rum fut jugé plus fort et plus pur que celui de la Labourique.

— C’est une bonne maison, pensèrent les brigands : nous y reviendrons.

La conversation s’engagea. On parla d’abord du beau temps et de la récolte, puis on en vint à parler du jeune voleur que la justice avait arrêté dans ses beaux exploits.

— Mille noms d’une pipe ! commence le