ment démontrait que sa tante n’avait pas dit la vérité. Dans quel but ? Il avait assez souffert autrefois de la mauvaise humeur de sa tante ; sa petite sœur avait révélé suffisamment, dans son innocente conversation, les intentions criminelles de cette femme à son égard, pour qu’il ne fût pas longtemps à le deviner. Il éprouva un douloureux serrement de cœur : Le maître d’école, pensa-t-il, serait-il donc pour quelque chose dans cette affaire ? Pourquoi est-il ici, avec nous, quand il devrait éviter nos regards et nos reproches ? Le danger n’est-il pas encore disparu ? Sommes-nous toujours entourés d’ennemis traîtres autant que lâches ?…
Il fit sa prière du matin et sortit.
Asselin revenait du voisinage. Personne n’avait eu connaissance de sa femme.
— Allons à la cave, dit le pèlerin.
— Allons-y.
Asselin marchait à regret. Il redoutait un malheur. Plusieurs des voisins se joignirent à eux, curieux de voir cette tombe du ruisseau que la folle avait signalée dans ses discours étranges.
Le soleil se levait. À quelque distance de