Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/63

Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

cinq francs sur le comptoir, l’enfant pense : Cette bourse est bien pareille à la mienne, et ces pièces aussi, bien pareilles aux miennes !… Mais il ne dit rien, car sa conscience n’est pas tout à fait tranquille.

Madame Labourique et sa fille tinrent conseil. Le résultat de leur tête à tête fut que le gamin resterait avec elles, s’il le voulait, pour donner le bois, faire les commissions, et mille autres petites choses que les gamins font bien quand ils ont de la bonne volonté. Vers le soir, les hôtes de la taverne de l’Oiseau de proie s’embarquèrent sur le Patriote, pour Montréal, et de là pour Bytown, où se faisaient les engagements.



X.

SUR LE FENIL.


Le petit Joseph a profité du moment où sa tante trait les vaches réunies dans le coin du champ, pour entrer dans la laiterie, faire son dernier souper au lait et à la crême, et remplir de provisions un petit sac qu’il fourre sous le