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jeune homme porte à la petite Marie-Louise et la protection qu’il lui accorde… Oui, il peut bien être ton pupille… Mais diable ! non, puisqu’il est muet !

Picounoc qui entend cette dernière parole répond.

— Il est muet parce qu’il ne parle plus… mais il a parlé comme vous et moi…

— Que dites-vous ? il a parlé ? demandent ensemble Asselin et le maître d’école saisis d’étonnement.

— Si vous aviez été avec nous, l’autre soir, à l’auberge, vous auriez entendu son histoire : je l’ai racontée. Maintenant, arrangez-vous, je ne la redis plus !

— Il a parlé ! il n’a pas toujours été muet ! son nom ? quel est son nom ? disent, avec transport, les deux beaux-frères.

— Son nom ? Djos.

— Djos qui ?

— Djos Tellier.

— Djos Tellier !… D’où ? de quelle paroisse ?

— De Lotbinière !

— C’est lui ! c’est lui !