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du résultat obtenu, il rencontre le maître d’école, son beau-frère.

— Bonjour, José !

— Bonjour, Eusèbe !

— Comment vas-tu ?

— Assez bien. Et toi ?

— Pas mal.

— Quelle nouvelle ?

Asselin n’a pas le temps de répondre, qu’une autre voix, joyeuse et nasillarde, répond en chantant :


Aux nouvelles que j’apporte,
Mironton, mironton, mirontaine,
Aux nouvelles que j’apporte,
Vos beaux yeux vont pleurer !


C’est Picounoc qui descend la rue Laplace, gris comme un brouillard. Il est en compagnie du chef des voleurs et marche en zig-zag.

— Qui te parle à toi ? réplique Asselin offensé.

— Fâchez-vous pas, l’ami, c’est la chanson qui dit ça, repart Picounoc, en courant une bordée vers l’irritable cultivateur.