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— Le voleur est un jeune blond. Il est seul et mélancolique. Il n’avouera point son crime… Il n’y a pas moyen de le faire parler…

— Si c’est celui que je soupçonne, repart Asselin, je n’ai pas de peine à le croire, il est muet.

La Louise continue : Il a passé l’eau… avec beaucoup de peine.

— C’est ça ! s’exclame l’habitant !

La Louise, toute à son devoir, poursuit :

— L’argent se retrouvera en partie…

— Est-ce possible ?

Ici la tireuse de cartes dépose le premier paquet, souffle la chandelle, la rallume, prend le second paquet et dit :

— Vous avez un ennemi : cet ennemi agit dans les ténèbres ; personne ne le connaît. Il veut vous ôter du bien… Il ira chez vous et vous ne le reconnaîtrez pas et vous l’hébergerez… Vous le regretterez aussitôt. Vous finirez par triompher, mais ce ne sera pas sans beaucoup de troubles, de peines et de dépenses d’argent.

Asselin est convaincu que le diable parle