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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

Asselin salue les parents sans rien dire. Sans rien dire et sans se lever, ceux-ci saluent.

— J’arrive trop tard, peut-être, reprend Eusèbe en s’adressant au notaire.

— Non pas ! il n’y a rien de fait.

— J’en suis bien aise. On m’a oublié, mais je n’oublie pas, moi ! Qui nommez-vous pour tuteur des enfants de mon beau-frère ?

Quelqu’un répond : On a parlé de Pierre Leclerc et de Blanchet.

— De vous aussi, ajoute le notaire.

— De moi ? De moi ?… C’est bien ! je n’ai pas d’objection. Au reste c’est un devoir que la parenté m’impose.

— Oui, risque Laliberté, tu aimais tant ton défunt beau-frère. Eusèbe Asselin lançant un regard de feu à Laliberté : Toi, mêle-toi de tes affaires, ce sera mieux.

— Cela me regarde aussi bien que toi.

— Gabriel, tu trouveras ce que tu cherches !

— Allons ! messieurs, s’il vous plaît, pas de querelle ici : à la question ! fait le notaire. Qui nommez-vous ?

— Eusèbe Asselin ! crie Boulet.