cette charge. Nommez le premier tuteur et l’autre subrogé tuteur.
— Pourquoi ne pas nommer Eusèbe Asselin ? C’est à lui que revient la charge : il est beau-frère du défunt, risque Boulet.
Personne ne répond. Le notaire ajoute : Pourquoi n’est-il pas ici ? N’a-t-il pas été notifié ? Prenez garde ! il a droit d’y être. Le silence se fait encore. Un malaise visible s’empare de la petite assemblée de parents.
— Eh bien ! décidons quelque chose, continue le notaire en plongeant sa plume dans l’encrier.
Au même instant un cheval blanc d’écume s’arrête devant la porte ; un homme aux cheveux crépus, à la longue barbe, saute de la charrette, attache son cheval à la clôture du jardin, et entre dans l’étude de maître Bégeon.
— C’est lui ! fait l’homme de loi.
— Bonjour ! monsieur le notaire, dit le nouveau venu.
— Bonjour ! monsieur Asselin ; prenez un siége, assoyez-vous.