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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

troublé par le subrogé tuteur ou ceux-là qui conservaient de l’attachement pour le souvenir de Letellier. Et puis, il soupçonnait de ruse le jeune homme, et croyait feinte son infirmité. Il avait résolu de le congédier aussitôt que son mois serait fini. Il se décida de le renvoyer dès le lendemain.

Joseph s’attendait à cela ; il ne parut pas surpris. Cependant il ne voulait pas laisser la paroisse sans avoir tenté de se faire reconnaître par son oncle ou le subrogé tuteur. Il était venu pour déjouer les projets des voleurs, les voleurs ne s’étaient pas rendus au jour fixé. Pourquoi ? Il l’ignorait. Il aurait été heureux de faire du bien à son persécuteur avant de se séparer de lui ; cependant il était plus heureux de voir les méchants renoncer à leurs coupables desseins.