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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

— Bonjour ! les amis, s’écria Picounoc.

Salve ! répondit l’ex-élève.

Le muet salua de la tête.

— La mère, mater, dit l’ex-élève en entrant, c’est décidé, l’on se range ; si vous voulez que l’on revienne, une chambre !

— C’est malaisé, mes bons fils, il n’y a que deux chambres en haut, Djos le sait, notre chambre à Louise et à moi, et une autre.

— Eh bien ! c’est l’autre que nous voulons.

— Retenue, mes agneaux, retenue !

— Alors, adieu ! vous perdez notre pratique, dit Sanschagrin.

— Ne faites pas cela. Tiens ! je vous connais, vous êtes de bons enfants, vous serez bien servis.

— C’est bon ! montons, dit Sanschagrin.

Ascendamus ! fit l’ex-élève.

Une demi-heure après, Paul et Sanschagrin sortirent. Le muet, fatigué, se jeta sur le lit pour se reposer. Il s’endormit. Les brigands étaient avec l’hôtelière dans la chambre voisine quand il se réveilla.