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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

XXVII.

LE COMPLOT.


Le chef des brigands, le charlatan et les canotiers n’étaient pas sortis de l’auberge. Après le départ d’Asselin, plusieurs hommes de cage arrivèrent, et tous ensemble, voleurs et travailleurs, se mirent à vider les verres et à raconter des histoires. Les paroles étaient libres et les récits, fortement épicés. La mère Labourique et sa fille, au comptoir, essuyaient les carafes et rangeaient sur les tablettes les verres ébréchés.

— Vous ne devriez pas raconter de semblables histoires devant les jeunes filles, observa la mère prudente.

— Devant, non, mais derrière ? repartit Picounoc qui glissait un mot partout.

— Est-il drôle ce coquin ! murmura le vieux St. Pierre.

— Tordflèche ! il ferait un bon camarade.