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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

sonne ne répond. Il monte, parcourt chaque appartement, visite la cave et le grenier : Parties ! exclame-t-il avec désespoir, elles sont parties !

Geneviève sortit de l’église forte et consolée. Elle retourna en tremblant dans cette maison de malédiction où elle avait passé la nuit. Le maître d’école et sa sœur étaient sortis. La servante dit : Ils sont allés chez la Drolet pour lui demander de prendre une jeune fille chez elle. Geneviève entra dans la chambre de mademoiselle Racette. Le lit était défait. L’enfant dormait encore, bien qu’il fut près de midi. Geneviève l’éveilla, la revêtit de sa robe, et l’emmena pieds nus et sans chapeau. La pauvre orpheline n’avait jamais eu de souliers, et son chapeau de paille était resté dans le bois. La servante alla dans la cour verser une cuvette d’eau. Geneviève et Marie-Louise sortirent. Geneviève tremblait. La petite lui demanda :

— Vas-tu me conduire chez mon oncle ?

Elle la conduisit à l’Hôtel-Dieu.