Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

une messe de requiem, proposa le père Amable Boisvert.

Asselin pleurait. La messe fut chantée et toute la paroisse y assista. En sortant de l’église Étienne Biron dit à ceux qui se trouvaient près de lui : Le marguillier doit être choisi dans notre concession, cette année, on devrait élire Eusèbe.

— Oui ! oui ! en effet répondirent les autres, c’est l’homme qu’il faut.

Asselin ne devait pas être marguillier, cependant : ce n’était pas écrit !


XXI.

SAUVEZ-MOI ! SAUVEZ-MOI !


Geneviève dormait d’un sommeil agité sur son lit de paille, dans sa chambre de la rue St. Joseph, quand le maître d’école arriva avec la petite Marie-Louise. Il frappe. Les coups, bien que légers, éveillent la malheureuse fille. Elle prête l’oreille, entend la porte s’ouvrir et quelqu’un parler. L’entretien prolongé excite