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LA CHAÎNE D’OR

C’était l’espoir, sans doute. Elle ne fut pas lente
À me faire admirer le précieux bijou.

— Ma mère ne veut plus la porter à son cou,
Dit-elle en soupirant.

Dit-elle en soupirant. Cette chaîne était belle.

— Ta mère veut la vendre ? Et qu’en demande-t-elle ?

— Rien, monsieur.

— Rien, monsieur. Un sanglot vint étrangler sa voix.

— C’est pour avoir du pain, c’est pour avoir du bois !
Ajouta-t-elle ensuite en joignant ses doigts maigres.

J’entendis rire alors des enfants tout allègres,
Et cela me fit mal. Je cachai mon émoi.

— As-tu diné ? repris-je.

— As-tu diné ? repris-je. — Aujourd’hui ? non, pas moi,…
Ni les autres non plus, excepté la petite.