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l’affaire sougraine

— Il faut que ce soit pour l’amour de Dieu pas pour l’amour de moi.

— Cela n’est point dans le contrat. Pas de clauses frauduleuses, mademoiselle. Vous n’avez rien à voir aux motifs. C’est pour l’amour de vous. J’y tiens.

— Excusez-moi, l’on me demande, fit Léontine qui se leva pour courir au devant de quelques jeunes dames qui entraient.

— Diable ! fit le notaire à madame D’Aucheron, votre fille est bien jolie.

Il lorgnait Léontine qui s’en allait d’un pas gracieux et vif.

— Oh ! oui, soupira la vaniteuse femme, c’est à son tour à porter le trouble dans les cœurs.

— Veillez sur elle, on pourrait vous l’enlever.

— L’enlèvement est à la veille de s’accomplir. Vous en entendrez parler. Cette soirée, si vous êtes observateur, vous dira que…

— L’honorable monsieur Jean-Baptiste-Oscar Le Pêcheur ! cria tout à coup le garçon de sa voix la plus retentissante.

— Le Pêcheur en eau trouble, chuchota, quelqu’un.