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l’affaire sougraine

— C’est cela, femme, tu parles comme la sagesse même, s’écria D’Aucheron en faisant irruption dans le salon tout illuminé.

Il embrassa sa femme et mit un baiser sur le front de Léontine, se frotta les mains avec allégresse, enveloppa la pièce d’un regard satisfait, se laissa choir sur un sofa et bondit sur le coussin moelleux. Il se releva presqu’aussitôt.

— Suis-je bien ainsi demanda-t-il.

— Oh ! très bien ! répondirent les deux femmes.

Il portait l’habit noir de rigueur, cravate blanche, col droit et luisant, gilet largement échancré pour laisser se découper en cœur une chemise de toile fine sur la quelle s’épanouissaient trois gros boutons de diamant plus ou moins authentiques.

— Et nous, comment nous trouves-tu ? demanda à son tour madame D’Aucheron, en se tournant dans sa longue robe de satin rose, dont elle renvoya, jusqu’au milieu du salon, d’un coup de pied savant, la traîne éclatante.

— Adorable !