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l’affaire sougraine

— Témoin ! moi, témoin ! et elle s’affaissa sur sa chaise.

Léontine accourut.

Implacable, M. D’Aucheron se tenait là, debout devant elle. Il était résolu d’en finir.

— Madame, dites-moi, je vous prie de quelle façon vous avez été mêlée à l’affaire Sougraine ?…

Léontine à son tour jeta une clameur, mais elle ne faiblit pas.

— Pauvre mère, dit-elle, c’est donc fini ; tout est connu, et elle se prit à pleurer à chaudes larmes…

— Tout n’est pas connu, répliqua M. D’Aucheron, mais j’ai le droit de tout savoir, et je veux que l’on parle ici avant d’aller parler à la cour…

Il passa le subpœna à Mademoiselle Léontine qui lut à travers ses pleurs…

— Pauvre mère ! reprit-elle ! pauvre mère ! comme elle va souffrir !…

— Eh bien ! mademoiselle, parlez donc, s’il vous plaît, si votre mère ne veut ou ne peut pas le faire, dit monsieur D’Aucheron, impatienté.

— Mon père, dit-elle d’une voix pleine de dou-