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l’affaire sougraine
C’est la coutume, on ment pour ne pas être impoli.
— L’indien vient pour une affaire sérieuse, qui concerne monsieur le notaire.
— Alors explique-toi.
— Tu aimes mademoiselle D’Aucheron ?
— De quel droit me poses-tu ces questions ?
— La chose n’est pas inutile…
— Je n’ai pas de temps à perdre, mon ami, va droit au but et sois convenable.
— L’indien sait ce qu’il fait, il est prêt à se retirer, mais tu aurais lieu de te repentir de ton impatience.
— Que me veux-tu ?
— Tu aimes mademoiselle D’Aucheron ?
— Eh bien ! oui. Après ?
— Tu espères l’épouser ?
— Oui !
— Tu ne l’épouseras pas.
— Le notaire éclata de rire.
— Est-ce toi, prophète de malheur, qui m’empêchera de l’épouser ?