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l’affaire sougraine

vos chevaux, vos voitures, vos meubles somptueux, vos habits magnifiques, que je la vends, comme vous dites.

— Des habits magnifiques, des meubles somptueux, des voitures, des chevaux, une superbe demeure, je n’en veux plus !…

D’Aucheron fut tellement étonné de cette réplique qu’il resta muet pendant une minute…

— Qu’ai-je entendu fit-il enfin ? Est-ce vous qui parlez ainsi, madame ?

— Oui, monsieur, c’est moi.

— Vous êtes folle.

— Je le deviendrai, bien sûr, si vous donnez suite à vos projets.

— Rien au monde ne me fera changer d’avis…

— Si je vous disais que des malheurs plus grands que ceux que vous redoutez tomberont sur nous si vous ne m’écoutez point…

— D’Aucheron éclata de rire, cette fois.

— Vous voulez vous moquer de moi. Allons ! est-ce que je suis un enfant qu’on effraie avec des menaces ridicules.

— Mon mari, je t’en supplie ! continua madame D’Aucheron.