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l’affaire sougraine

— Le mariage la ramènera, ma chère femme.

— Pas le mariage avec le notaire Vilbertin, toujours.

— Comment, pas le mariage avec le notaire Vilbertin ? que veux-tu dire ? je ne te comprends plus…

— Est-ce que cela ne te fait pas de la peine de la voir se donner ainsi pour nous plaire à un homme qu’elle n’aime pas, quand elle pourrait être si heureuse avec son Rodolphe ?

— Ne me parle pas de Rodolphe, s’écria D’Aucheron, qui s’emportait… est-ce que tu perds la tête ?

— Tu n’as pas un cœur de mère, toi ?…

— On dirait vraiment qu’elle est ton enfant, cette petite fille du hasard !… Crois-tu que nous l’aurons nourrie, élevée, vêtue, instruite pour rien, ou pour qu’elle nous cause de la peine ? Ce serait un peu fort. Tu peux en prendre ton parti, cette fois, c’est irrévocablement déterminé. Vilbertin la veut, il l’aura.

— Tu la vends ?

— Madame, mêlez-vous de ce qui vous regarde c’est pour vous conserver votre superbe demeure,