de l’autre jour et bâtissaient avec des rayons leur château de Notre-Dame-des-Anges.
Il entra. Madame recevait, bien malgré elle cependant.
Le préambule fut court.
— Le sioux a raconté, l’autre soir, commença-t-il, une histoire qui t’a bien impressionnée, hein ?
— C’est vrai. Je suis sensible, voyez-vous, très sensible, et nerveuse, oh ! très nerveuse, répondit, avec assez d’assurance, madame D’Aucheron.
— Avais-tu peur que la jeune fille fut dévorée par le feu de la prairie ?
Madame D’Aucheron ne répondit pas immédiatement.
— Le danger était grand, dit-elle enfin, et son lâche compagnon n’avait pas le courage de mourir avec elle,… avec elle qui avait tout trahi, tout abandonné pour le suivre.
À son tour l’indien resta muet. Après un assez long silence il reprit.
— On serait curieux de savoir où elle est cette jeune fille.
Madame D’Aucheron fit un mouvement des épaules.