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fables
Une plume, toujours, par le souffle du vent
S’envolait emportée,
Comme cela se voit souvent.
Passant à la portée
D’un pin majestueux,
Elle lui fit, d’un air présomptueux,
Cette ridicule menace :
— Pin, courbe-toi, sinon je t’écrase sur place !
Ne me demande pas pourquoi,
Mais regarde derrière moi.
— Je vois en effet sur la plaine,
Dit le pin dédaigneux, des arbres entassés,
Mais, va ! ce n’est point toi, c’est le vent qui t’entraîne
Qui les a terrassés.
Plus d’un homme léger qu’un sot orgueil consume
Croit tout régenter de son fouet,
Et, comme cette plume,
N’est lui-même qu’un jouet.