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FÊTES ET CORVÉES

hommes pratiquent — et notre vieille voisine la mère Catoche, m’avertissait de prendre garde, que le mauvais esprit m’emporterait…

Je vois maintenant que la mère prenait le change sur le déguisement, et qu’il n’y a réellement de danger que pour ceux qui s’affublent du masque moral de l’hypocrisie.

Le carnaval cet fini, le mardi gras est enterré ; poursuivons notre course à travers l’année, mais secouons la poussière de nos semelles, et n’emportons rien de profane, car, pour un moment, nous allons nous occuper d’une fête religieuse, c’est-à-dire, d’une fête populaire convertie au Seigneur. Je veux parler de la Saint-Joseph.

« Saint Joseph fut choisi pour le patron du pays en 1624, — dit LaRue — et le père Le Caron, récollet, nous fait connaître à quelle occasion, dans un mémoire adressé au Provincial de son ordre, à Paris. »

« Nous avons fait, dit ce père, une grande solennité où tous les habitants se sont trouvés et plusieurs sauvages, par un vœu que nous avons fait à saint Joseph, que nous avons