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FÊTES ET CORVÉES

me la fête de la grosse gerbe, et nos aïeux l’ont reçu de Rome ancienne, c’est-à-dire du Paganisme. Les anciens avaient, en effet, des mascarades, particulièrement aux Saturnales ou fêtes de Bacchus, aux Lupercales, et à la fête de la mère des dieux qu’on appelait Megalesia.

Si l’on en croit Ovide, la première mascarade remonte au temps d’Hercule, et c’est ce monsieur lui-même qui en a fait tous les frais. Voici à quelle occasion : Faune, un autre monsieur de l’antiquité, avait une maîtresse, la belle Lyda ; et cette maîtresse, un peu négligente peut-être, laissait traîner, — passez-moi l’expression — ses vêtements. Hercule les prit un jour, s’en revêtit et se rendit dans une grotte sombre, obscure même, où il donna à Faune, de la part de Lyda, un rendez-vous pressant. Faune accourut tout palpitant… et s’en retourna tout penaud. Il venait de voir la première mascarade.

Le carnaval, parmi nous, en est à son dernier jour, puisqu’il naît véritablement et meurt avec les jours gras. Mais, comme tout ce qui va s’éteindre, il brille d’un éclat plus vif, et parait se réveiller avec une vigueur que l’on ne suppose qu’à la jeunesse.