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littéraire. Évangéline, un charmant poème de Longfellow, que j’ai voulu faire passer dans notre belle langue, et auquel j’ai voulu donner asile sous notre heureux ciel du Canada. J’ai eu bien des difficultés à vaincre, et je n’ai peut-être pas été aussi heureux dans la lutte que si j’avais été un vieil athlète ; mais je demande grâce pour les défauts et les imperfections de style qui pourraient blesser une oreille délicate, et la bienveillance, dont on a toujours usé à mon égard, ne me sera pas refusée, j’en ai la certitude, maintenant que j’en ai plus besoin, et que j’y ai peut-être plus de droit.

Puissé-je avoir servi mon pays en faisant ce travail ! Puisse mon livre faire rejaillir un reflet de gloire sur mon cher Canada ! c’est ce que j’envie par-dessus tout !



Sainte Emmélie de Lotbinière

Juillet,1865.