Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
du canada


 La brise est favorable ; allez vaisseaux bénis !
Du paisible océan fendez les flots unis !
Ne craignez plus l’orage ! ouvrez vos blanches voiles !
Un soleil éclatant, de brillantes étoiles
Pour vous éclaireront la surface des mers !
Allez ! ne craignez plus la rage des enfers :
Leur triomphe est fini, leur puissance enchaînée !
Déroulez vos drapeaux la lutte est terminée !
Qu’un vent doux et plaisant vous reconduise au port !
La France est dans l’émoi. Ses fils, dans leur transport,
Descendent sur la rive où la vague se brise,
Vous demandent au ciel, à la mer, à la brise !
La France vous attend ! Ô vaisseaux dites-lui,
Qu’à ses lois tout un monde est soumis aujourd’hui !

 Et les deux bâtiments s’en vont avec vitesse !
Et de leur sein s’élève un long cri d’allégresse !