sarrasin dont l’arôme se répandait jusque dans la bergerie, à l’autre bout ! Jamais la récolte n’avait été si belle. Et les voitures, les lieuses, les charrues, les râteaux ! Aurait-on le temps de tout sauver ?
La vaste toiture n’était plus qu’une immense nappe de flammes, qu’un vent subit agitait, comme des panaches d’enfer, dans les ténèbres du ciel.
— Sauvons le moulin à battre ! cria Célestin. Il est ici.
Il montrait une grande porte rouge dans la façade blanche.
— Sauvons le moulin ! répétèrent tous les hommes en se précipitant.
La porte s’ouvrit et une bouffée de flamme, dans une épaisse fumée, les arrêta soudain. Célestin cria de nouveau :
— Courage, mes amis, courage !
Au même instant un appel lamentable s’élève du fond de l’aire :
— Célestin ! Célestin !
Et une forme étrange, un spectre de feu se précipite vers mon ami. Il pense au fantôme de la maison hantée. Deux bras