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Illustrations de
J.-B. Lagacé.


III


Henriette la folle, comme on l’appelait ordinairement, faisait souvent de longues promenades à pied, sur les routes solitaires qui traversaient les prés et les bois.

Au temps de la floraison, elle errait dans les prairies où se berçaient, comme des ailes de papillons, la renoncule d’or, le bluet d’azur, et la blanche marguerite ; dans les champs ensemencés, où se déroulaient les nappes odorantes du sarrasin et