eux. Ils n’avaient pas l’air de grands coupables. Le plus jeune se mit à sourire, trouvant cela drôle, sans doute. L’autre était très pâle et une tristesse étrange se peignait sur sa figure d’adolescent.
La mariée les regarda aussi et elle tressaillit.
On entendit chuchoter.
— C’est le petit Antoine Beaudet, celui-ci. On le connaît ; il sert la messe tous les dimanches. Mais l’autre… l’autre… qui peut-il être ? On dirait que c’est Jean-Paul… enfant de chœur. Vous vous en souvenez ?
Mathias lui-même, comme pris de vertige, se mit à parler à sa future.
— Quel est ce petit servant ? Comme il ressemble à ton frère !… Tu dois savoir son nom… Je ne le remets pas, moi…
La fiancée eut envie de pleurer ; cela lui aurait fait du bien. Elle s’efforça de sourire. Le prêtre recommença :
— Joséphine Duvallon, prenez-vous Mathias Padrol, qui est ici présent, pour votre futur et légitime époux ?