sillons noirs et fumants, ses compagnons couraient à l’église apprendre les grandes vérité de la religion ; puis un jour, le plus beau de leur vie, ils revenaient palpitants de bonheur : ils avaient communié. Enfin, un printemps, il put s’agenouiller à la table sainte et recevoir la nourriture divine, qui, depuis deux mille ans bientôt, soutient le chrétien dans son triste pèlerinage. Il revint tout joyeux à la maison. Il se jeta dans les bras de sa mère en pleurant ; il embrassa ses petits frères, ses petites sœurs avec une effusion touchante, puis courut au devant de son père qui rentrait de la grange. Son père lui dit rudement :
— Sauras-tu mieux gagner ton pain maintenant ?
L’enfant osa répliquer :
— Je saurai souffrir patiemment, et vous respecter toujours.
Il est, dans nos campagnes, une vieille et sainte coutume, c’est d’élever des croix de