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LE LOUP-GAROU

c’était visible ; et il laissait voir qu’il en connaissait long, par ses signes de tête et ses haussements d’épaules. Cependant il ne dit rien. La blessure fut pansée. On aurait dit un coup de couteau. Il y a des glaçons qui tranchent ou percent comme un poignard.

La gaieté revint. On but une dernière rasade, et, le lendemain matin, la cloche carillonna l’heureux mariage de Catherine avec Misaël.

— Et le loup-garou ?

Attendez une minute.

Avant la messe, Misaël entra au confessionnal. Il y resta longtemps. Firmin recommença ses gestes et ses signes de la veille, mais avec une nuance approbative. Il ne dit pas un mot cependant, car il avait promis de ne point parler.

Or, voici ce qui était arrivé dans la nuit. Chacun cherchait de son côté le marié si étrangement disparu. Firmin pensa qu’il pouvait être allé à l’écurie où se trouvait son jeune cheval. Pourtant,