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LE LOUP-GAROU

On attendit quelques instants, le garçon d’honneur entr’ouvrit la porte et jeta un coup d’œil au dehors. Il ne vit personne. Il sortit. Au bout d’un quart d’heure il rentra : il était seul.

— C’est singulier, remarqua-t-il.

— L’avez-vous appelé ?

— Oui, mais inutilement.

Catherine, la fiancée, devenait inquiète.

— Il va rentrer, disait-on ; il ne peut rien lui arriver de fâcheux.

— Qui sait, encore ?… Un étourdissement, une chute…

Tous les hommes se mirent à chercher. Ils cherchèrent dans la grange, sur le foin, dans la « tasserie, » à l’écurie et à l’étable, dans les « parcs » des chevaux et des bêtes à cornes, dans les crèches, partout.

Une heure sonna et Misaël n’était pas revenu. Des femmes se mirent à pleurer. Catherine étai pâle à la lumière des bougies, et une horrible angoisse lui serrait le cœur. Elle souffrait beaucoup.

Quand deux heures sonnèrent, la