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SANG ET OR

Un matin de janvier, on s’aperçut que le sentier qui conduisait à sa demeure n’était pas battu, et cependant il n’avait pas neigé depuis plusieurs jours. On le crut malade. Il ne fallait toujours pas le laisser mourir comme cela, sans confession. Son âme avait coûté cher à Jésus-Christ. Des voisins ouvrirent la porte. C’étaient Gagnon, Lépire et Rivard. Ils le trouvèrent mort en face de l’âtre éteint.

« Requiescat in pace, » dit le père Gagnon.

La maison trembla jusqu’en ses fondements, et une voix terrible et mystérieuse répondit :

« Non est pax impiis ! »