Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.
108
SANG ET OR

les voyageurs… ni de les conduire… ça ira !

Ils remirent l’or et le papier dans la sacoche et se dirigèrent vers la chambre de l’étranger. Lui, il tenait un lourd marteau ; elle, une bougie pleureuse. Quand ils furent devant la porte, il demanda :

— Voulez-vous être éveillé de bonne heure ?

Il faisait cela pour voir si le jeune homme dormait. Le jeune homme répondit d’une voix mal éveillée :

— Non ; je suis fatigué, laissez-moi dormir.

Et il se tourna sur sa couche. Ils eurent un mouvement de surprise et de frayeur en l’entendant parler.

La Babylas dit tout bas :

— Viens-t’en.

Et elle tira son homme par le bras.

Quand ils furent devant le feu de l’âtre, elle dit qu’on pouvait prendre un peu d’or sans qu’il s’en aperçut peut-être… Il