amena la suprématie du capital industriel et agioteur. L’émancipation du Juif est liée à l’histoire de la prépondérance de ce capital industriel. Tant que le capital foncier détint le pouvoir politique, le Juif fut privé de tout droit ; le jour où le pouvoir politique passa au capital industriel, le Juif fut libéré et cela était fatal. Dans la lutte qu’elle avait entreprise, la bourgeoisie avait besoin d’auxiliaires ; le Juif fut pour elle un aide précieux, un aide qu’elle avait intérêt à délivrer. Dès la Révolution, le Juif et le bourgeois marchèrent ensemble, ensemble ils soutinrent Napoléon, au moment où la dictature devint nécessaire pour défendre les privilèges conquis par le Tiers et, lorsque la tyrannie impériale fut devenue trop lourde et trop oppressive pour le capitalisme, c’est le bourgeois et le Juif, qui, unis, préludèrent à la chute de l’empire par l’accaparement des vivres au moment de la campagne de Russie et aidèrent au désastre final, en provoquant la baisse de la rente, et en achetant la défection des maréchaux.
Après 1815, au début du grand développement industriel, quand les compagnies de canaux, de mines, d’assurances se formèrent, les Juifs furent parmi les plus actifs à faire prévaloir le système de l’association des capitaux, ou du moins à l’appliquer. Ils y étaient d’ailleurs les plus aptes, puisque l’esprit d’association avait été depuis des siècles leur seul soutien. Mais ils ne se contentèrent pas d’aider de cette façon pratique au triomphe de l’industrialisme, ils y aidèrent d’une façon théorique.