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exhibition qui surprenne. M. Marcel Schwob aime ces exceptionnels, qu’il sait représenter si bien, il a pour eux non seulement de l’affection, mais encore une profonde, intense et lénitive pitié. Ce n’est pas uniquement de l’intérêt qu’éveillent en lui les cervelles ténébreuses, il a pour elles une sympathie tendre et parfois ingénieuse, car c’est dans les manifestations de ces êtres tombés ou mal nés, de ces atrophiés ou de ces régressifs, qu’il cherche le secret des belles et nobles existences, le sens et le mot de la vie.

M. Schwob chérit cependant le mal et même la perversité, non qu’il y mette de la complaisance, ni qu’il se réjouisse au spectacle qu’ils offrent ; il cherche à en pénétrer les causes, et à montrer combien sont