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porte Saint-Honoré. » Cet arrêt fut confirmé les 1er décembre 1715 et 10 janvier 1716. Le 15 mars 1717, un arrêt du conseil réduisit la largeur de la rue de Bourgogne à 5 toises. Procès-verbal des alignements de cette voie publique fut dressé par Jean Beausire, le 20 mars 1719. Un arrêt du conseil, du 13 mars 1720, prescrivit le prolongement de cette rue, depuis la rue de Varennes jusqu’à celle Plumet. En 1723, on abandonna ce projet qui avait déjà reçu un commencement d’exécution. Par lettres-patentes données au mois de novembre 1775, et registrées en parlement le 28 mars 1776, Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, fut autorisé : 1o à changer la direction de la partie de la rue de Bourgogne comprise entre celles de l’Université et Saint-Dominique ; 2o à former une place demi-circulaire au-devant de l’entrée de son palais. Ces lettres-patentes furent exécutées en 1778. Une décision ministérielle, en date du 2 thermidor an V, signée Benezech, fixa la moindre largeur de la rue de Bourgogne à 10 m. Conformément à un arrêté du conseil des Cinq-Cents, du 29 nivôse an VI, cette voie publique porta le nom de rue du Conseil-des-Cinq-Cents ; depuis elle a repris sa première dénomination. En vertu d’une ordonnance royale du 7 mars 1827, la largeur de la partie comprise entre le quai et la place est portée à 12 m. ; le surplus est maintenu conformément à la décision ministérielle. — Les maisons ci-après sont alignées : 7, 9, 11, 17, 19, 19 bis, 21, 21 bis, 21 ter, 23 et de 23 bis à la fin ; 2, 4, 6, 8, 12, 30 et 38. Les constructions du côté des numéros impairs, entre le quai d’Orsay et la rue de l’Université, sont soumises à un retranchement de 2 m. 40 c. — Égout entre les rues de Lille et Saint-Dominique. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).


Bourguignons (rue des).

Commence à la rue de Lourcine, nos 48 et 52 ; finit aux rues de la Santé, no  1, et du Champ-des-Capucins. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 28. Sa longueur est de 371 m. — 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

Gilles Corrozet la nomme rue de Bourgogne. Ce n’était encore, à l’époque où vivait ce savant libraire, qu’un chemin bordé de quelques constructions légères. — Une décision ministérielle, à la date du 2 germinal an XI, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840, cette moindre largeur est portée à 12 m. Les maisons nos 20, 24 et 24 bis, ainsi que le mur de clôture du Val-de-Grâce, sont à l’alignement. — La maison no  28 a été habitée par le diacre Paris, dont nous parlerons à l’article de l’église Saint-Médard. — Une ordonnance royale, à la date du 5 septembre 1843, a déclaré d’utilité publique l’ouverture d’une rue à travers les terrains offerts à cet effet par le sieur Vaillant. Ce percement est destiné à former le prolongement de la rue des Bourguignons jusqu’à la rue Pascal, et sa largeur est fixée à 12 m. Toutefois l’alignement ne sera exécutoire sur le bâtiment formant saillie sur le côté gauche, que dans trois ans, à partir du dernier paiement de l’indemnité due par la ville de Paris au sieur Vaillant.

L’indemnité accordée à ce propriétaire est fixée à 40,000 fr.

Les conditions suivantes ont été imposées au sieur Vaillant : de faire à ses frais, risques et périls, l’acquisition de la propriété dont l’emplacement est nécessaire en partie pour opérer le débouché de la rue projetée sur la rue Pascal ; de supporter les frais de pavage et d’éclairage de la nouvelle rue et ceux de l’établissement des trottoirs de deux mètres sur les deux côtés ; de faire également les frais de relevé-à-bout du dit pavage, lequel devra être fait en chaussée bombée et sera établi, ainsi que les trottoirs, sous la direction des ingénieurs du pavé de Paris et avec les matériaux agréés par eux ; d’établir des égouts dans la nouvelle rue, si cette construction est reconnue nécessaire à l’écoulement des eaux, et d’acquitter les droits de voirie.

Ce prolongement sera prochainement exécuté.


Boursault (rue).

Commence à la rue Pigalle, nos 17 et 19 ; finit à la rue Blanche, nos 20 et 22. Pas encore de numéro. Sa longueur est de 174 m. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

En vertu d’une ordonnance royale du 25 février 1839, M. Boursault, propriétaire, a été autorisé à ouvrir sur ses terrains une rue destinée à communiquer entre les rues de La Rochefoucauld et Blanche.

Les largeurs de ce percement ont été fixées, savoir : à 10 m. pour la partie qui s’étend de la rue de La Rochefoucauld à la rue Pigalle, et à 12 m. pour le surplus.

La première partie a reçu le nom de rue La Bruyère (voyez cet article).

Les conditions suivantes furent imposées au sieur Boursault : d’abandonner gratuitement le sol de la nouvelle rue ; de supporter les frais de premier établissement du pavage en pavés durs, y compris ceux de relevé-à-bout et les frais de premier établissement de l’éclairage et des trottoirs, le tout suivant les prescriptions de l’administration ; d’établir à ses frais, s’il est reconnu nécessaire par l’administration, des bornes-fontaines sur les points qui seront désignés ; de donner au nivellement la pente qui sera indiquée et reconnue nécessaire par les ingénieurs du pavé d’exécuter les travaux de pavage en chaussée bombée ; d’éclairer la nouvelle rue par des moyens provisoires jusqu’à ce que les conduits principaux de gaz permettent d’employer cet éclairage.

L’ordonnance précitée porte que le retranchement imposé à la maison située rue Blanche no  20, pour exécuter l’alignement de la nouvelle rue, ne pourra être exigé avant douze ans.

Ce percement est en cours d’exécution.