Bouquet-des-Champs (rue du).
Elle faisait partie du territoire de Chaillot. — Une délibération du conseil municipal, en date du 4 mars 1836, porte ce qui suit : — « À l’avenir il ne sera délivré aucun alignement dans les rues des Champs, du Bouquet-des-Champs et dans l’impasse de la Croix-Boissière à Chaillot, et l’administration s’abstiendra de tout acte de voirie dans lesdites rues et impasse, etc. »
Bourbe (rue de la).
Ce n’était qu’un chemin au XVIe siècle. Le plan de Gomboust de 1652 la nomme rue de la Bourbe, et dans d’autres titres elle est écrite rue de la Boue. Son nom lui vient sans doute de la quantité d’immondices qu’on voyait dans cette rue, qui resta longtemps sans être pavée. Une décision ministérielle, à la date du 2 germinal an XI, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 12 m. Les constructions riveraines sont soumises à un fort retranchement, à l’exception de celles qui sont situées sur le côté des numéros pairs, à l’encoignure de la rue d’Enfer, et qui devront avancer sur leurs vestiges actuels.
Les malheureuses qui veulent solliciter un lit de douleur à l’hospice de l’accouchement, sont forcées de demander en rougissant le nom de la rue de la Bourbe. Cette dénomination qui est une insulte au malheur, pourrait être remplacée par celle de la Maternité.
Bourbon (collége royal de).
Le couvent des Capucins, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Les bâtiments furent alors affectés à un hospice, où l’on traita les maladies vénériennes. En vertu de la loi du 1er mai 1802, on y établit le lycée Bonaparte. Dans les premiers jours d’avril 1814, sa dénomination fut changée en celle de collége royal de Bourbon. (Voir l’article Louis-d’Antin, église Saint-).
Bourbon (place du palais de).
Par lettres-patentes données à Fontainebleau en novembre 1775, Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, fut autorisé : 1o à changer la direction d’une partie de la rue de Bourgogne ; 2o à former une place demi-circulaire au-devant de l’entrée de son palais. Ces lettres-patentes furent registrées au bureau de la Ville le 12 janvier 1776, et au parlement le 28 mars suivant. En 1778, la place reçut un commencement d’exécution ; cependant quelques années après on jugea convenable de substituer à la forme demi-circulaire une place rectiligne formant évasement du côté du palais. Les constructions riveraines furent établies d’après cette nouvelle disposition, qui a été maintenue par une décision ministérielle du 2 thermidor an V, signée Benezech, et par une ordonnance royale du 7 mars 1827. Dans l’origine, cette voie publique porta le nom de place du Palais-de-Bourbon. Par un arrêté du 29 nivôse an VI (18 janvier 1798), le conseil des Cinq-Cents décida qu’elle prendrait le nom de place du Conseil des Cinq-Cents. Sous l’empire, on l’appela place du Palais du Corps-Législatif. Enfin, un arrêté préfectoral du 27 avril 1814 lui a rendu sa dénomination de place du Palais-de-Bourbon. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).
Bourbon (quai de).
Sa construction, commencée en 1614, fut terminée en 1646. On lui donna d’abord le nom de Bourbon. En 1792, c’était le quai de la République. Peu de temps après, on l’appela quai d’Alençon. — Un arrêté préfectoral du 27 avril 1814 lui rendit sa dénomination de Bourbon. Par une décision ministérielle en date du 24 frimaire an XIII, signée Champagny, la moindre largeur de cette voie publique avait été fixée à 12 m. Conformément à une autre décision du ministre de l’intérieur du 9 mai 1818, et en vertu d’une ordonnance royale du 9 décembre 1838, cette largeur est réduite à 8 m. Les maisons portant les nos 21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 35, 37, 39, 41, 43, 45, 49, 51 et 53 sont alignées.
Bourbon (rue du Petit-).
Les rues des Aveugles et du Petit-Bourbon formaient, avant 1816, deux rues distinctes.
Dans plusieurs titres de 1636, la première de ces deux voies publiques est nommée rue de l’Aveugle ; en 1642, elle s’appelait rue des Prêtres. Selon l’auteur du dénombrement des rues de Paris imprimé chez Valleyre, un cimetière qui longeait cette rue et qui fut