de ce nom. De 1793 à 1806, on lui donna la dénomination
de cul-de-sac Batave parce que la maison,
depuis cour Batave, en était voisine. En 1806, elle
prit le nom d’impasse de Venise. — Une décision ministérielle
du 21 prairial an X, signée Chaptal, fixa la
largeur de cette impasse à 7 m. Une autre décision
ministérielle du 30 novembre 1822, signée Corbière,
porte que l’impasse de Venise sera transformée en une
rue de 10 m. de largeur au moyen de son prolongement
jusqu’à la rue Saint-Denis. Ces dispositions ont
été sanctionnées par une ordonnance royale du 29 avril
1839, qui n’a point encore reçu son exécution. — Propriété
no 1, retranch. 5 m. 50 c. à 6 m. 20 c. ; 3, alignée ;
encoignure du passage, ret. 5 m. 80 c. ; encoignure
de la rue Quincampoix, ret. 1 m. 50 c. ; 2, 4 et
4 bis, alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz
(compe Française).
Venise (passage de).
Il a été construit à la fin du XVIIIe siècle, sur une partie du jardin des Filles de Saint-Magloire. (Voir pour l’étymologie, l’article suivant.)
Venise (rue de).
Guillot l’appelle rue Sendebours-la-Tréfillière. Des plans de 1300 et 1313 la désignent sous le nom de Hendebourc-la-Trefélière. Cependant ce n’est pas sa dénomination véritable. Nous devons plutôt nous en rapporter aux titres de Saint-Merri qui la nomment, depuis 1250, rue Érembourg ou Hérambourg-la-Trefélière. Elle a gardé ce nom jusqu’au XIVe siècle ; à cette époque, elle prit celui de rue Bertaut-qui-Dort, en raison d’un particulier qui y possédait une maison. Au XVIe siècle, une enseigne de l’Écu-de Venise, lui fit donner la dénomination qu’elle porte encore aujourd’hui. — Une décision ministérielle du 21 prairial an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Une autre décision ministérielle du 30 novembre 1822, signée Corbière, et une ordonnance royale du 29 avril 1839, ont porté cette largeur à 10 m. Propriétés du côté des numéros impairs, retranch. 5 m. 20 c. à 5 m. 80 c. ; no 2, ret. 2 m. 30 c. ; 4, 6, alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).
La rue de Venise fut, sous la régence du duc d’Orléans, le théâtre d’un assassinat. Antoine-Joseph, comte de Horne, capitaine réformé, Laurent de Mille, aussi capitaine réformé, prétendu chevalier, et un nommé de l’Estang, résolurent d’assassiner un riche agioteur, pour se saisir de son portefeuille. À cet effet, ils se rendirent rue Quincampoix, et, sous le prétexte de lui négocier pour cent mille francs d’actions, ils le conduisirent dans la rue de Venise et le poignardèrent. La victime, en se débattant, cria au secours ; un garçon de cabaret entendit le bruit, ouvrit la porte : voyant un homme baigné dans son sang, il eut la présence d’esprit de fermer d’abord cette porte à deux tours, et de crier ensuite au meurtre. Les assassins cherchèrent à fuir. De l’Estang, qui faisait le guet dans l’escalier, se sauva aux premiers cris, courut à l’hôtel de la rue de Tournon, où il demeurait, prit ses effets les plus précieux et parvint à s’échapper. De Mille traversa en courant toute la foule de la rue Quincampoix, mais, vivement poursuivi, il fut arrêté aux halles. Le comte de Horne chercha à se laisser glisser de la fenêtre dans la rue. On s’en saisit également. Le comte et son complice furent roués vifs en place de Grève.
Ventadour (rue).
Ouverte en 1640, sur une largeur de 7 m. 79 c., cette voie publique a porté successivement les noms de rue Saint-Victor et de rue de Lionne. Sa dénomination actuelle lui vient de madame de Ventadour, gouvernante du roi Louis XV. — Une décision ministérielle du 3 frimaire an X, signée Chaptal, maintint la largeur primitive. Cette largeur est portée à 9 m. 74 c., en vertu d’une ordonnance royale du 4 octobre 1826. Les propriétés du côté des numéros impairs sont alignées ; celles du côté opposé devront reculer de 1 m. 95 c. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Vents (impasse des Quatre-).
C’est la partie qui reste de l’ancienne impasse des Quatre-Vents, supprimée presqu’entièrement lors du prolongement de la rue de Seine. Il n’existe pas d’alignement arrêté pour cette impasse, dont la largeur actuelle est de 6 m.
Vents (rue des Quatre-).
Anciennement ce n’était qu’une ruelle descendant à la foire Saint Germain. Au commencement du XVe siècle, elle prit le nom de rue Combault, parce que Pierre Combault, chanoine de Romorantin, y demeurait. Sa dénomination actuelle lui vient d’une enseigne. — Une décision ministérielle du 6 fructidor