Pirouette-en-Thérouenne. — Par décision ministérielle
du 13 vendémiaire an X, signée Chaptal, la largeur de
cette voie publique a été fixée à 10 m. Les propriétés
nos 2 et 4 sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage
au gaz (compe Française).
Pitié (hôpital Notre-Dame-de-).
Les pauvres et les mendiants, dont le nombre était considérable au commencement du XVIIe siècle, troublaient la tranquillité publique. Louis XIII donna, vers 1612, l’ordre de les renfermer ; les magistrats, pour exécuter cette mesure, achetèrent successivement une grande maison appelée le Jeu-de-Paume de la Trinité et plusieurs propriétés voisines. On construisit des bâtiments réguliers et conformes à leur destination. Cet établissement qui était affecté aux vieillards pauvres, reçut le nom d’Hôpital de la Pitié, parce que la chapelle était sous l’invocation de Notre-Dame-de-Pitié. En 1657, l’Hôpital-Général dit la Salpêtrière ayant été ouvert à tous les mendiants, la maison de Pitié en devint une dépendance. On y plaça les enfants des mendiants et les orphelins. Les filles auxquelles on apprenait à lire, à écrire et à tricoter, occupaient une partie de la maison. Les garçons, qui recevaient une éducation analogue à leur sexe, habitaient une cour appelée Petite-Pitié. Enfin on y enferma des enfants trouvés, des orphelins auxquels on faisait apprendre divers métiers. On fabriquait des draps pour les vêtements des hôpitaux, et même pour les troupes. Pendant la révolution, les orphelins furent nommés Élèves de la Patrie. En 1809, on les transféra dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine ; dès lors la Pitié devint une annexe de l’Hôtel-Dieu. Le nombre des lits fut fixé provisoirement à 200. Aujourd’hui cet hôpital contient 600 lits placés dans 23 salles. En 1835, la mortalité a été de 1 sur 11 ; en 1843, de 1 sur 26/03. En 1835, la dépense s’est élevée à 264,803 fr. 55 c. En 1843, à 379,960 fr. 40 c.
Placide (rue Saint-).
Cette rue fut ouverte en 1644, par les soins de Pierre Le Jay, épicier, en vertu d’un bail passé entre ce bourgeois et l’abbé de Saint-Germain-des-Prés. Elle reçut le nom de Saint-Placide, célèbre disciple de saint Benoît. — Une décision ministérielle du 18 messidor an IX, signée Chaptal, a fixé sa largeur à 9 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont alignées ; celles du côté opposé devront reculer de 50 c. au plus. — Conduite d’eau.
Plaisance (avenue de).
Formée lors de la construction de l’abattoir du Roule, cette avenue qui prolonge la rue de Plaisance, a été dénommée en vertu d’une décision ministérielle du 21 juin 1844. Sa largeur est de 22 m. ; elle n’est pas encore classée parmi les voies publiques. (Voyez Abattoir du Roule et l’article suivant.)
Plaisance (rue de).
Elle a été tracée sur les terrains de MM. Hagerman et Mignon, en vertu d’une ordonnance royale du 2 février 1826. Sa largeur est fixée à 12 m. Cette rue doit être prolongée jusqu’à celle de Valois. La dénomination assignée à cette voie publique est celle de la principale ville du duché de Plaisance. (Voyez rue d’Amsterdam).
Planche (rue de la).
Au commencement du XVIIe siècle, la rue de Varenne s’étendait jusqu’à la rue de la Chaise. En 1607, Raphaël de la Planche, trésorier général des bâtiments du roi, établit au coin de ces deux rues une manufacture de tapisseries de haute lisse en or, argent et soie. Vers l’année 1640, la partie de la rue de Varenne comprise entre les rues de la Chaise et du Bac, prit la dénomination de rue de la Planche. — Une décision ministérielle à la date du 2 thermidor an V, signée Benezech, fixa la largeur de cette voie publique à 9 m. Cette largeur a été portée à 10 m. 30 c., en vertu d’une ordonnance royale du 7 mars 1827. Toutes les constructions du côté des numéros impairs, et les maisons no 20 bis, 20 ter, et celle qui suit la propriété no 24, sont alignées ; le surplus devra reculer de 1 m. 30 c. à 1 m. 50 c. — Éclairage au gaz (compe Française).
Planche-Mibray (rue de la).
En 1300, c’était le carrefour de Mibray ; en 1313, les Planches-de-Mibray. Elle ne formait à cette époque qu’une ruelle qui conduisait à la rivière. Lors de la construction du pont Notre-Dame, cette ruelle fut élargie (consulter cet article pour l’étymologie du nom de cette rue). Le Voyer de Paris demeurait autrefois dans la rue de la Planche-Mibray. — Une décision ministérielle à la date du 28 messidor an V, signée Benezech, fixa la largeur de cette voie publique