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dernier impair est 13 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 239 m. — 2e arrondissement, quartier du Faubourg-Montmartre.

C’était à la fin du siècle dernier un chemin que le plan de Verniquet indique sous le nom de rue Prétrelle, dont on a fait Pétrelle. Elle devait cette dénomination à un propriétaire. — Dans sa séance du 29 nivôse an V, l’administration centrale du département de la Seine, considérant que cette rue était sans utilité pour le commerce et la circulation, en prescrivit la clôture. — Trois décisions ministérielles en date des 6 décembre 1808, 10 août 1811 et 28 mai 1812, fixèrent la largeur de cette rue à 10 m. — Une ordonnance royale du 15 novembre 1826 porte ce qui suit : « Article 1er. Les alignements de la rue Pétrelle à Paris sont arrêtés conformément aux lignes noires tracées sur le plan ci-joint, et d’après lesquelles la largeur de cette rue est fixée à 10 m. — Art. 2e. Le préfet de la Seine est autorisé à accepter, au nom de la ville, l’offre faite par les propriétaires riverains d’abandonner gratuitement à la voie publique le terrain de ladite rue, ainsi que le pavé dans son état actuel. — Art. 3e. La ville demeure chargée de pourvoir à la moitié du nouveau pavage à exécuter ; l’autre moitié des frais de ce pavage sera supportée par le sieur Armand Laismé, suivant l’offre qu’il en a faite ; etc. » — Une autre ordonnance royale du 23 août 1833 a arrêté en principe le prolongement de cette voie publique jusqu’à la rue Turgot, d’après une largeur de 10 m. Ce prolongement n’est pas encore exécuté. — Les propriétés de 1 à 7, et toutes celles du côté des numéros pairs sont alignées. Les constructions de 9 à 13 inclus, devront reculer de 3 m. 40 c.

Phelipeaux (rue).

Commence à la rue du Temple, nos 77 et 79 ; finit à la rue Frépillon, nos 26 et 19. Le dernier impair est 37 ; le dernier pair, 41. Sa longueur est de 182 m. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Cette rue était en partie construite dès 1360. Son premier nom fut rue Frépaut, qu’elle tenait d’un propriétaire qui l’habitait. Sa dénomination actuelle n’est qu’une altération. — Une décision ministérielle du 4 floréal an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. Les maisons nos 2, 4 et 6 sont alignées ; celle no  44 n’est assujettie qu’à un léger redressement. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Philibert (cour ou passage).

De la rue de l’Orillon, no  15, à la rue du Faubourg-du-Temple, no  104. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 24. — 6e arrondissement, quartier du Temple.

Elle a été bâtie, en 1829, par M. Philibert.

Philippe-Bonne-Nouvelle (rue Saint-).

Commence à la rue de Bourbon-Villeneuve, nos 33 et 35 ; finit à la rue de Cléry, nos 70 et 72. Le seul impair est 1 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 36 m. — 5e arrondissement, quartier Bonne-Nouvelle.

La construction de cette rue, qui doit son nom à une enseigne, a été commencée en 1718. Elle fut exécutée sur une largeur de 9 m. 74 c., dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle en date du 23 brumaire an VIII, signée Quinette, et par une ordonnance royale du 21 juin 1826. — Éclairage au gaz (compe Française).

Philippe-du-Roule (église Saint-).

Située dans la rue du Faubourg-du-Roule. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Sur une partie de l’emplacement occupé aujourd’hui par l’église Saint-Philippe-du-Roule, on voyait encore, en 1699, une petite chapelle qui avait servi à un ancien hôpital établi pour les lépreux. L’époque de la fondation et le nom du fondateur de cet hôpital sont restés inconnus ; mais cet établissement ayant également pour objet de procurer une retraite et des secours aux ouvriers monnayeurs de Paris, on est porté à croire, avec quelque raison, qu’il fut fondé par les chefs et directeurs des monnaies. La permission, pour la construction de la chapelle, est du mois d’avril 1217. On peut donc fixer la fondation de cet hôpital au commencement du XIIIe siècle ; la religion s’empressait alors de joindre ses consolations spirituelles aux secours que la charité offrait aux malades. Cet établissement subsistait encore vers la fin du XVIe siècle, mais la maladie pour laquelle il avait été fondé diminuant d’intensité, les bâtiments inhabités tombèrent en ruine. — Vers l’année 1699, sur la demande des habitants, le territoire du Roule, réuni à celui de la Ville-l’Évêque, fut érigé en faubourg. La chapelle devint une paroisse sous l’invocation de Saint-Jacques et de Saint-Philippe. La population augmentant chaque jour, elle devint bientôt trop petite, et l’on dut songer à construire à sa place une église dans des proportions plus grandes. Un arrêt du conseil d’état du 12 mai 1769, et des lettres-patentes expédiées le même jour, prescrivirent aux sieurs de Boullogne, conseiller du roi, intendant des finances, et de Sartine, également conseiller et lieutenant-général de police, de faire l’acquisition des terrains et maisons sis au Roule, pour former l’emplacement nécessaire à la construction de la nouvelle église paroissiale de Saint-Jacques et Saint-Philippe-du-Roule. L’architecte Chalgrin dirigea les travaux qui furent terminés en 1784. Cet édifice a la forme des anciennes basiliques chrétiennes. Le portail, élevé sur un perron de sept marches, se compose de quatre colonnes doriques couronnées d’un fronton triangulaire dans le tympan duquel Duvet a sculpté la Religion et ses attributs. Sous le portail est un porche qui établit communication avec la nef et les bas-côtés dont elle est séparée par six colonnes ioniques. Le maître-autel isolé, est placé dans une niche au fond du sanctuaire. De chaque côté du chœur est une chapelle, l’une sous