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du côté des numéros impairs sont à l’alignement ; celles du côté opposé devront reculer de 1 m. 80 c. à 2 m. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).


Banque (rue de la).

Commence à la rue de Lavrillière, nos 4 et 6 ; finit à la place des Victoires, nos 1 et 2. Le seul impair est 1 ; le seul pair, 2. Sa longueur est de 29 m. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

La place des Victoires n’avait point dans l’origine d’issue du côté de l’hôtel de Lavrillière. On voyait même anciennement un corps de logis bâti dans la rue de Lavrillière sur la partie du terrain occupée par la rue des Fossés-Montmartre, lorsqu’elle se prolongeait jusqu’à cet endroit. M. Phélipeaux obtint la permission de démolir ce bâtiment, et procura par ce dégagement une vue plus agréable à son hôtel.

Cette nouvelle issue fut d’abord nommée rue Percée puis petite rue Lavrillière. — Une décision ministérielle du 1er août 1821, ainsi qu’une ordonnance royale du 23 juillet 1828, ont maintenu cette voie publique suivant sa largeur primitive, qui est de 9 m. 45 c. En vertu d’une décision du ministre de l’intérieur, du 19 novembre 1838, cette voie publique a reçu la dénomination de rue de la Banque. Elle est située en face de cet établissement. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Banque de France.

Située dans la rue de Lavrillière, no 1er. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

L’hôtel occupé depuis 1812 par cet établissement fut bâti en 1620, sur les dessins de François Mansart, pour le secrétaire d’État Raymond Phélipeaux de Lavrillière. En 1701, il fut vendu à M. Rouillé. Le comté de Toulouse l’acheta en 1713. Le duc de Penthièvre, son fils, habitait cet hôtel avec la princesse de Lamballe avant la révolution. Cet hôtel, devenu propriété nationale, servit à l’imprimerie du gouvernement. — Décret impérial du 6 mars 1808. « La régie de l’enregistrement et du domaine est autorisée à céder l’hôtel de Toulouse et ses dépendances à la Banque de France. — Cette cession sera faite moyennant le versement par la Banque de France à la caisse d’amortissement d’une somme de 2 000 000 francs, dont le paiement aura lieu, savoir : un million avant le 1er avril prochain, un million avant le 1er janvier 1809. » En 1812, la Banque de France abandonna l’hôtel Massiac, situé place des Victoires, au coin de la rue des Fossés-Montmartre, pour venir habiter l’hôtel de Toulouse. — La Banque de France a été constituée par les lois des 24 germinal an XII (14 avril 1803) et 22 avril 1806. Son privilège accordé pour quarante années, à partir du 1er vendémiaire an XII, a été renouvelé en vertu de la loi du 30 juin 1840 jusqu’au 31 décembre 1867. Les opérations de la Banque consistent : 1o à escompter les effets de commerce ; 2o à faire des avances sur les fonds publics en recouvrement et à époques déterminées ; 3o à tenir une caisse de dépôt pour tous effets, titres, matières d’or et d’argent ; 4o à se charger des recouvrements et paiements pour le compte des particuliers et des administrations. — Les capitalistes, qui ont concouru à l’établissement de la Banque, ont reçu en échange de leurs valeurs des actions qui rapportent un intérêt réglé tous les six mois et basé sur la masse plus ou moins grande des bénéfices. L’administration supérieure de la Banque est confiée à quinze régents, trois censeurs et un gouverneur.


Banquier (rue du).

Commence à la rue du Marché-aux-Chevaux, no 26 ; finit à la rue Mouffetard, nos 291 et 293. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 403 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Vers l’an 1650, ce n’était encore qu’un chemin qui conduisait à Villejuif, mais dès 1676, il portait le nom de rue du Banquier. — Une décision ministérielle, du 28 prairial an IX, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 27 janvier 1837, ont fixé la moindre largeur de cette rue à 10 m. Les propriétés situées sur le côté des numéros pairs, depuis la rue du Marché aux Chevaux jusqu’en face de celle des Vignes, devront pour exécuter l’alignement, avancer sur la voie publique.


Banquier (rue du Petit-).

Commence à la rue du Banquier, nos 13 et 15 ; finit au boulevart de l’Hôpital, nos 40 et 42. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 145 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Ce n’était en 1760 qu’une ruelle. En vertu d’une ordonnance du bureau des finances, du 21 juin 1774, elle fut fermée à ses deux extrémités ; rouverte en 1788, elle tire son nom actuel de la rue du Banquier, où elle prend naissance. — Une décision ministérielle, à la date du 28 prairial an IX, signée Chaptal, ainsi qu’une ordonnance royale du 27 janvier 1837, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. — La plus grande partie du côté des numéros impairs est à l’alignement ; le surplus devra reculer de 50 c. seulement. Une portion de la propriété no 6 est alignée ; les autres constructions sont assujetties à un retranchement de 1 m. 15 c. au plus.


Barbe (rue Sainte-).

Commence à la rue Beauregard, nos 5 et 7 ; finit au boulevart Bonne-Nouvelle, nos 31 et 35. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 111 m. — 5e arrondissement, quartier Bonne-Nouvelle.

Dès 1540, cette rue était connue sous ce nom qu’elle tirait de la chapelle érigée sous l’invocation de saint Louis et de sainte Barbe dont nous parlerons à l’article Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. — Une décision ministérielle du 3 vendémiaire an X, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. ; cette lar-