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proximité du pont ainsi appelé. Les propriétés riveraines sont alignées. — Conduite d’eau depuis la place du Petit-Pont jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Michel (rue du Grand-Saint-).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Martin, nos 178 et 180 ; finit au quai de Valmy. Le dernier impair est 9, le dernier pair, 12 bis. Sa longueur est de 253 m. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

C’était dans l’origine une impasse qui avait été formée au commencement du siècle dernier. Elle dut sa dénomination à une enseigne.

Partie comprise entre la rue Marqfoy et le quai de Valmy. — Une ordonnance royale du 22 mai 1825, dont nous avons cité un extrait à la rue Marqfoy, porte : « Article 3. Il sera ouvert aussi, conformément au plan ci-joint, une rue de douze mètres de large, depuis l’extrémité de l’impasse du Grand-Saint-Michel jusqu’au canal, sur le terrain appartenant au sieur Marqfoy, sauf toute réserve que de droit pour les décisions à intervenir, soit relativement aux obligations de ce dernier résultant de son contrat d’acquisition du d. terrain, soit relativement aux indemnités qu’il pourrait se croire fondé à réclamer, etc… » — Cette ordonnance fut immédiatement exécutée.

Partie autrefois occupée par l’impasse. — Une ordonnance royale du 16 décembre 1829, renferme les dispositions suivantes : « Article 1er. Les sieurs Lelogeais, Demière, Darsac, Clique, Mirault, Marqfoy, Saulnier, Marchand, Sanejouand et Bégé, tous propriétaires riverains ou voisins de l’impasse du Grand-Saint-Michel, faubourg Saint-Martin, à Paris, sont autorisés à convertir ce passage en une rue de dix mètres de largeur, faisant suite à la rue Marqfoy, conformément au plan ci-annexé. — Art. 2. Cette autorisation est accordée, à la charge par les impétrants, 1o d’exécuter sans délai et simultanément le nouvel alignement sur toute son étendue de chaque côté, excepté seulement en ce qui concerne la maison d’encoignure, appartenant au sieur Sanejouand et qui pourra subsister dans son état actuel jusqu’au 15 avril 1832 ; 2o de ne donner aux maisons à élever sur la nouvelle rue que quinze mètres de hauteur à partir du pavé jusqu’au-dessus de l’entablement, y compris attique ou mansarde ; 3o de supporter la moitié des frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage, l’autre moitié, ainsi que l’établissement des trottoirs demeurant à la charge de la ville ; 4o de pourvoir l’écoulement des eaux pluviales et ménagères, etc… » — Cette ordonnance a reçu sa complète exécution, et les constructions riveraines sont toutes établies à l’alignement.

Michel (rue Saint-).

Commence à la rue d’Astorg, nos 49 et 51 ; finit à la rue Saint-Jean-Baptiste, nos 10 et 11. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 63 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette rue, ouverte en 1788, doit son nom à une enseigne. — Une décision ministérielle du 3 thermidor an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Les constructions du côté des numéros pairs sont alignées. Celles du côté opposé sont soumises à un retranchement qui n’excède pas 50 c. — Conduite d’eau depuis la rue d’Astorg jusqu’à la borne-fontaine.

Michel-le-Comte (rue).

Commence aux rues Sainte-Avoie, no  73, et du Temple, no  1 ; finit aux rues Beaubourg, no  64, et Transnonnain, no  2. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 204 m. — 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoie.

Des actes de 1250 indiquent que cette rue était bordée de constructions à cette époque, et qu’on l’appelait vicus Micaëlis comitis. Elle avait été alignée près des fossés de l’enceinte de Philippe-Auguste. De 1793 à 1808, on la nommait Michel-Lepelletier en l’honneur de Michel Lepelletier de Saint-Fargeau, assassiné, au commencement de la révolution, par un garde-du-corps appelé Pâris. — Une décision ministérielle du 23 frimaire an VIII, signée Laplace, avait fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 16 mai 1833, cette largeur a été portée à 12 m. Propriétés nos 1 et 3, retranch. réduit 50 c. ; de 5 à 13, alignées ; 15 et 17, ret. 2 m. 40 c. à 3 m. ; 19 et 21, ret. réduit 3 m. 60 c. ; de 23 à la fin, ret. 2 m. 80 c. à 3 m. 40 c. ; de 2 à 8, ret. 4 m. 40 c. à 5 m. 90 c. ; de 10 à 14, ret. 3 m. 30 c. à 4 m. 40 c. ; de 16 à 20, ret. 2 m. 30 c. à 3 m. 30 c. ; 22, ret. réduit 2 m. ; de 24 à 28, ret. 1 m. 60 c. à 2 m. 20 c. ; 30, ret. réduit 1 m. 60 c. ; de 34 à la fin, ret. 2 m. 50 c. à 2 m. 80 c. — Égout. — Conduite d’eau depuis la rue Transnonnain jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Midi (hôpital du).

Situé rue du Champ-des-Capucins. — 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

Cet hôpital a été formé sur l’emplacement du couvent des Capucins, dont nous donnons ci-après l’historique. François Godefroi, sieur de la Tour, par son testament du 27 avril 1613, légua aux Capucins de la rue Saint-Honoré, une grande maison située au faubourg Saint-Jacques, afin d’y fonder un second établissement. Des lettres-patentes du mois d’octobre de la même année, autorisèrent ce nouveau couvent. La grange de la maison de Godefroi servit de chapelle jusqu’à ce que le cardinal de Gondi, évêque de Paris, eût fourni les sommes nécessaires à la construction d’un édifice plus convenable. La communauté des Capucins fut confirmée par lettres-patentes du 16 février 1688. Par acte