Augustins (quai des Grands-).
Ce quai doit soit nom aux religieux Augustins, qui vinrent s’y établir. Nous parlerons de cette communauté à l’article du Marché à la Volaille. Avant le règne de Philippe-le-Bel, ce n’était qu’un terrain planté de saules et qui servait de promenade aux habitants du voisinage. Les inondations en rendaient l’accès difficile et ruinaient les maisons riveraines. Ces inconvénients devinrent si grands que Philippe-le-Bel ordonna par lettres du 9 juin 1231, au prévôt des marchands, d’y faire construire un quai. On voit également par d’autres lettres du 20 mai de l’année suivante que ce monarque reproche au magistrat sa lenteur à exécuter les ordres qu’il lui avait donnés. Ce quai ne fut achevé que vers l’année 1389 ; on le nomma alors rue de Seine par où l’on va aux Augustins ; ensuite, rue du Pont-Neuf qui va aux Augustins (le pont Saint-Michel se nommait alors le Pont-Neuf). La rue du Hurepoix s’étendait autrefois du pont Saint-Michel à la rue Git-le-Cœur. Le côté droit de cette rue ayant été démoli en 1806, alors le quai commença au pont Saint-Michel. — Une décision ministérielle du 29 nivôse an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la moindre largeur de ce quai à 9 m. 40 c. ; et sa plus grande à 26 m. Les propriétés nos 1, 3, 7, le marché à la volaille et la maison no 55, ne sont pas soumises à retranchement. — Égout et conduite d’eau sous une partie de ce quai. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Augustins (rue des Grands-).
On nommait cette voie publique en 1269, rue à l’Abbé de Saint-Denis, des Écoles et des Écoliers-Saint-Denis, parce que le collége de ces religieux était en partie situé dans cette rue. Au commencement du XIVe siècle, elle prit du couvent des Grands-Augustins la dénomination qu’elle conserve encore aujourd’hui. — Une décision ministérielle du 13 fructidor an VII, signée Quinette, avait fixé à 8 m. la moindre largeur de la rue des Grands-Augustins. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840. Les constructions du marché à la volaille sont alignées. — Conduite d’eau depuis le quai jusqu’à la borne-fontaine placée en face de la rue Christine.
Augustins (rue des Petits-).
Cette rue fût ouverte au commencement du XVIIe siècle, sur le Petit-Pré-aux-Clercs. Ce pré avait été donné en 1368 à l’Université en échange du terrain que les religieux de Saint-Germain-des-Prés avaient été obligés d’acheter pour faire creuser des fossés autour de leur abbaye. Il était séparé du Grand-Pré-aux-Clercs par un canal de 27 m. de largeur qui aboutissait aux fossés. Ce canal s’appelait la Petite-Seine, et traversait le terrain qui servit depuis de cloître aux Petits-Augustins. Ce nom de Petite-Seine fut d’abord donné à la rue dont nous parlons lorsqu’on bâtit sur le Petit-Pré, après avoir comblé le canal. À partir de l’année 1664, cette voie publique fut appelée communément rue des Petits-Augustins, en raison du couvent qui y était situé et dont nous avons parlé à l’article École des Beaux-Arts. Une décision ministérielle en date du 2 thermidor an V, signée Benezech, fixa la largeur de cette voie publique à 16 m. Cette largeur est portées à 11 m. en vertu d’une ordonnance royale du 29 avril 1839. Une partie de la maison no 7, les propriétés nos 13 et 17, et le mur de clôture de l’école des Beaux-Arts, ne sont pas soumis à retranchement. — Conduite d’eau depuis la rue Jacob jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Française).
Augustins (rue des Vieux-).
Quelques moines Augustins vinrent d’Italie en France, attirés dans ce pays par la protection que le roi saint Louis accordait à tous les religieux. Ils s’établirent d’abord à Paris au-delà de la porte Saint-Eustache, dans un lieu environné de bois où se trouvait une chapelle dédiée à Sainte-Marie Égyptienne. Joinville parle ainsi de cet établissement : « Le roi pourvut les frères Augustins et leur acheta la granche à un bourjois de Paris et toutes les appartenances et leur fit faire un moustièr dehors la porte Montmartre. »
Vers l’année 1285 ces religieux quittèrent cet endroit pour aller s’établir dans le clos du Chardonnet. Peu de temps après le départ de ces religieux, une rue fut ouverte à côté de leur ancienne demeure. On donna à cette voie publique deux dénominations : celle des Augustins à la partie comprise entre les rues Montmartre et Pagevin, et au surplus, jusqu’à la rue Coquillière, le nom de Pagevin. Ce ne fut qu’au XVIIIe siècle que la communication dont il s’agit s’appela dans toute son étendue rue des Vieux-Augustins. — Une décision ministérielle du 3 thermidor an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 9 m. En vertu d’une ordonnance royale du 23 juillet 1828 cette largeur a été portée à 10 m. Les maisons nos 7, 71,