monument de la Madeleine une place de forme carrée,
et dont les côtés seront parallèles à ceux du temple,
etc… » — Une autre ordonnance en date du
6 septembre 1826 déclara d’utilité publique l’exécution
de ce plan. L’alignement de la place de la
Madeleine est entièrement exécuté. — Égout. — Conduite
d’eau dans une partie. — Éclairage au gaz
(compe Anglaise).
Madeleine (rue de la).
La partie de cette voie publique comprise entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré et celles de la Ville-l’Évêque et de l’Arcade, s’appelait anciennement rue l’Évêque, parce qu’elle dépendait du territoire dit la Ville-l’Évêque. On la trouve aussi indiquée sous le nom de rue de l’Abreuvoir-l’Évêque. Elle figure sous ce dernier titre dans plusieurs procès-verbaux de 1637 et 1642. La dénomination de rue de la Madeleine lui fut donnée parce qu’elle aboutissait en face de l’ancienne église de ce nom. — Une décision ministérielle du 23 germinal an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 11 m. En vertu d’une ordonnance royale du 5 juin 1839, cette largeur a été portée à 13 m.
Le surplus de la rue de la Madeleine a été ouvert sur les terrains appartenant à M. de Montessuy, et provenant du couvent des religieuses bénédictines de la Ville-l’Évêque. Une délibération du corps municipal en date du 16 février 1792, autorisa l’ouverture de cette rue, dont procès-verbal de réception fut dressé le 29 du même mois. Sa largeur était alors fixée à 9 m. 74 c. Cette largeur, maintenue par une décision ministérielle du 19 juillet 1808, signée Cretet, a été portée à 12 m., en vertu de l’ordonnance royale précitée du 5 juin 1839. Les maisons ci-après sont alignées : 17, 23, 25, 27 et toutes les propriétés du côté des numéros impairs, entre les rues de la Ville-l’Évêque et Neuve-des-Mathurins ; sur le côté opposé, les bâtiments qui s’étendent du boulevart de Malesherbes au no 72 inclus, ne sont pas soumis à retranchement. — Conduite d’eau depuis la rue de la Ville-l’Évêque jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
À l’angle de la rue de la Ville-l’Évêque et de la deuxième partie de la rue de la Madeleine, était située l’ancienne église de la Madeleine.
Vers la fin du XVe siècle, Charles VIII fit construire sur l’emplacement d’un oratoire, que le temps avait détruit, une chapelle destinée à la confrérie de la Madeleine. Cette chapelle devint église paroissiale en 1639, et fut reconstruite vingt ans après, par les soins de Marie-Louise d’Orléans de Montpensier, et de M. Sevin, coadjuteur de Sarlat, qui en posèrent la première pierre le 8 juillet 1651. Supprimée en 1790, cette église devint propriété nationale et fut vendue le 4 pluviôse an V (voir l’article de l’église de la Madeleine).
Madelonnettes (prison des).
C’était autrefois le couvent des Filles de la Madeleine. En 1618, Robert Montri, riche marchand de vins, ayant rencontré deux filles publiques qui manifestaient le désir de mener une vie régulière, les reçut dans sa maison, située près du carrefour de la Croix-Rouge. Trois autres personnes bienfaisantes, le curé de Saint-Nicolas-des-Champs, un capucin et un officier des gardes-du-corps, se joignirent à Robert Montri pour créer un établissement de filles repenties. La marquise de Maignelay, sœur du cardinal de Gondy, acheta en 1620, pour les y placer, une maison dans la rue des Fontaines, et leur fit un legs montant à 101,600 livres. Le roi donna d’autres secours, et le 20 juillet 1629, on tira de la Visitation-Saint-Antoine quatre religieuses pour gouverner cette maison qui, dans la suite, fut divisée en trois classes de filles. La première, la plus nombreuse, était celle des filles mises en réclusion pour y faire pénitence ; elles conservaient l’habit séculier. La seconde classe était celle des filles éprouvées par la pénitence, et qu’on nommait la Congrégation ; elles portaient un vêtement gris. La troisième classe comprenait les filles dont la conversion était sincère ; elles étaient admises à prononcer des vœux. L’église du monastère fut bâtie en 1680 et dédiée à la Vierge. Ce couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale et fut converti vers 1793, en prison publique. En 1795, on y renferma les femmes prévenues de délits, et cette destination lui fut conservée jusqu’en 1830. Les Jeunes Détenus vinrent ensuite aux Madelonnettes, et cette prison n’a pas cessé d’être occupée par eux tout le temps de leur prévention. Seulement, vers 1836, alors que la Force regorgeait de prisonniers, on prit le parti de lui adjoindre ce vieux couvent pour succursale et d’y introduire des hommes.
Mademoiselle (Petite rue).
Elle faisait originairement partie de la rue des Brodeurs dont elle portait le nom (voyez cet article). En vertu d’un arrêt du conseil du 1er juillet 1780, elle reçut la dénomination de rue Pochet, en l’honneur de Jean-Baptiste-André Pochet, écuyer, conseiller du roi et alors échevin de la ville de Paris. — Une décision