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1572.
Maître Jean de Bragelongne ; Robert Danès, greffier des comptes.
1573.
Sire Jean Le Jay, seigneur de Dugy ; maître Jacques Perdrier, secrétaire du roi.
1574.
LE CHARRON (continué).
1574.
Maître Claude Daubray, secrétaire du roi ; sire Guillaume Parfait.
1575.
Maître Augustin Le Prévost, secrétaire du roi ; Jean Le Gresle, seigneur de Beaupré.
1576.
Messire Nicolas Luillier, président aux comptes, seigneur de Boulencourt.
1576.
Sire Guillaume Guerrier ; maître Antoine Mesmin, avocat au parlement.
1577.
Jean Boué, avocat au parlement, procureur du roi au baillage du palais ; sire Louis Abelly.
1578.
Maître Claude DAUBRAY, conseiller notaire et secrétaire du roi.
1578.
Sire Jean Le Comte, quartinier ; maître René Haudart.
1579.
Jean Gedoin ; sieur de Graville ; Pierre Laisné, conseiller au Châtelet.
1580.
Maître Augustin de THOU, conseiller du roi en son conseil d’état, et avocat général au parlement.
1580.
Antoine Mesmin, rééélu ; Nicolas Bourgeois.
1581.
René Poussepin, conseiller du roi au Châtelet ; Denis Mamyneau, conseiller du roi, auditeur aux comptes.
1582.
Messire Étienne de NEULLY, premier président de la cour des aydes.
1582.
Maître Jean de Loynes, avocat au parlement ; sire Antoine Huot.
1583.
Maître Hector Guedouin ; Jacques de La Fau.
1584.
De NEULLY (continué).
1584.
Pierre Le Goix ; Rémond Bourgeois.
1585.
Maître Philippe Hotman, conseiller au Châtelet ; Jean de La Barre, avocat au parlement.
1586.
Messire Nicolas-Hector, seigneur de PÉREUSE et de Beaubourg, conseiller d’état et maître des requêtes.
1586.
Maître Louis de Saint-Yon ; Pierre Lucoly, conseiller du roi et lieutenant général en la prévôté de l’Hôtel.
1587.
Jean Le Comte, vendeur de marée, quartinier ; François Bonnard, même profession.

Le 12 mai 1588, après la journée des barricades, messire Nicolas de Péreuse, prévôt des marchands, fut mis à la Bastille, les échevins furent destitués. Vers la fin du même mois, d’après les ordres du duc de Guise, une réunion générale des notables bourgeois de tous les quartiers de Paris eut lieu à l’Hôtel-de-Ville, à l’effet de procéder à l’élection des nouveaux prévôt des marchands et échevins ; et pour mettre les électeurs dans l’impossibilité de donner leurs voix à d’autres qu’à des partisans bien connus de la Ligue, il fut arrêté que, contrairement aux principes suivis jusqu’alors, il ne serait fait usage de billets ni de scrutin, mais que chacun voterait publiquement et à haute voix. Cette infraction aux anciens règlements fut colorée du prétexte d’urgence. Un sieur de Marchaumont réunit le premier jour la majorité des suffrages ; mais interrogé par plusieurs membres sur le lieu de sa naissance, il avoua qu’il n’était pas né à Paris. L’élection fut annulée et remise au lendemain ; en présence du duc de Guise, de son fils et de plusieurs autres seigneurs, furent élus à la pluralité des voix :

Maître Michel MARTEAU, sieur de La Chapelle, conseiller du roi, et maître ordinaire en la chambre des comptes.
Maître Nicolas Rolland, sieur du Plessis ; Jean Compans, marchand ; François Cotte Blanche, marchand ; Robert des Prés, marchand.

Les nouveaux magistrats prêtèrent serment entre les mains du duc de Guise ; toutefois ils déclarèrent qu’ils n’acceptaient leur charge que par provision, attendu l’urgence des affaires de la ville, et jusqu’à ce qu’il en fût autrement ordonné par le roi. Ils demandèrent ensuite qu’on prît acte de cette déclaration dont minute fut dressée, puis signée par eux et déposée au greffe de la ville.

Au mois de juillet, après la publication de l’édit de pacification, les prévôt des marchands et échevins se démirent de leur charge entre les mains de la reine-mère qui, tout en déclarant qu’elle avait pour agréable cet acte de soumission et qu’elle le porterait à la connaissance du roi son fils, leur enjoignit néanmoins, par un mandement signé de sa main, en date du 11 juillet 1588, de continuer l’exercice de leurs fonctions jusqu’à réception de la réponse de sa majesté.

Le 20 du même mois, d’après l’ordre du roi, Catherine de