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Augustin. Le nombre des volumes s’élevait à cent douze mille ; on y comptait près de trois mille manuscrits. La collection d’antiquités et de médailles a été réunie en 1791 au cabinet de la Bibliothèque du roi. Les planchers de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, séparant cet établissement des dortoirs du collége Henri IV, ayant besoin d’être refaits, les livres furent transférés provisoirement dans l’ancien collége de Montaigu. Sur cet emplacement on construit aujourd’hui de vastes bâtiments destinés à cette bibliothèque. — L’abbaye Sainte-Geneviève supprimée en 1790 devint propriété nationale. — En vertu d’un décret du 1er mai 1802, concernant le rétablissement des colléges sous le titre de Lycées, celui qui portait le nom de Napoléon fut placé dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, en ne conservant que la bibliothèque qui en occupait la partie supérieure. Sous la Restauration, cet établissement prit le nom de collége royal Henri IV. Alors des constructions importantes ont été projetées par M. Lahure, architecte, et notamment le grand bâtiment donnant sur la rue Clovis, dont l’exécution n’eut lieu qu’en 1824 et 1825. Ce vaste bâtiment, qu’on a été obligé de construire avec une très grande économie, offre cependant une masse assez imposante ; le fronton de la porte principale devait être orné d’une couronne contenant le buste de Henri IV. Le modèle en a été fait par M. Gérard, statuaire, et des pierres ont été placées afin d’y sculpter cet ornement. Elles donnent aujourd’hui à cette porte un caractère de lourdeur qu’on devrait faire disparaître. — Le nombre des élèves qui suivent en 1844 les cours de ce collége est de 800 environ. L’église dépendant de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève a été démolie vers 1808. La rue Clovis passe sur l’emplacement de cet ancien monument qui était parallèle à l’église Saint-Étienne-du-Mont. La tour a été conservée ; elle fait partie des constructions affectées au collége royal Henri IV.


Henri-Quatre (passage).

Commence à la rue des Bons-Enfants, no  7 ; finit à la cour des Fontaines, no  4. — 2e arrondissement, quartier du Palais-Royal.

Il a été bâti en 1822.


Hilaire (rue Saint-).

Commence aux rues des Sept-Voies, no  2, et des Carmes, no  38 ; finit aux rues Chartière, no  1, et Saint-Jean-de-Beauvais, no  31. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 66 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Jacques.

Percée vers 1185, sur le clos Bruneau, elle prit d’abord le nom de Saint-Hilaire. Les plans de Gomboust, de Bullet, la désignent sous le nom de rue Fromentel, dont elle est le prolongement. En 1558, c’était la rue du Puits-Certain, en raison d’un puits public construit aux frais de Robert Certain, curé de Saint-Hilaire, qui dirigea avec tant d’habileté la communauté de Sainte Barbe. Elle a repris sa première dénomination qu’elle doit à l’église Saint-Hilaire. — Une décision ministérielle du 13 fructidor an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les maisons nos 1 et 3 devront reculer de 60 c ; celles de 5 à la fin ne sont soumises qu’à un faible redressement ; les constructions du côté opposé sont assujetties à un retranchement de 2 m. environ. — Éclairage au gaz (compe Parisienne). Connue vers le XIIe siècle sous le titre d’Oratoire, l’église Saint-Hilaire devint paroisse vers l’année 1200. Supprimée en 1790, elle fut vendue comme propriété nationale le 14 vendémiaire an IV. La maison no  2 de la rue des Sept-Voies a été bâtie sur son emplacement.


Hillerin-Bertin (rue).

Commence à la rue de Grenelle-Saint-Germain, nos 93 et 95 ; finit à la rue de Varennes, 20 et 22. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 179 m. — 10e arrondissement, quartier Saint-Thomas-d’Aquin.

Un propriétaire nommé Hillerin possédait en cet endroit plusieurs pièces de terre ; il en vendit une partie à sa majesté, lors de la construction de l’hôtel royal des Invalides. Quelque temps après, une rue de 5 m. 30 c. environ de largeur fut ouverte sur l’emplacement de ce terrain. — Une décision ministérielle du 19 pluviôse an VIII, signée L. Bonaparte, et une ordonnance royale du 7 mars 1827, ont fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. à 2 m. 60 c. ; les maisons nos 4, 6 et 8, devront reculer de 2 m. 30 c. ; toutes les autres constructions de ce côté sont à l’alignement. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).


Hippolyte (rue Saint-).

Commence aux rues Pierre-Assis, no  5, et des Trois-Couronnes, no  8 ; finit à la rue de Lourcine, nos 75 et 77. Le dernier impair est 15 bis ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 320 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Elle a pris son nom de l’église Saint-Hippolyte. La partie qui avoisine la rue de Lourcine s’est appelée rue des Teinturiers, en raison des teintures qui se faisaient sur la Bièvre. Dans sa partie supérieure elle conservait l’ancien nom de Saint-Hippolyte. Une décision ministérielle du 8 ventôse an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 26 mars 1843, sa moindre largeur est portée à 11 m. 70 c. Les propriétés de 5 à 13 inclus et les constructions situées sur le côté opposé depuis la Bièvre jusqu’au no  18 inclus sont alignées. — Conduite d’eau depuis la rue des Marmousets jusqu’à la rue de Lourcine.

L’église Saint-Hippolyte était située dans cette rue au no  5. Elle est mentionnée pour la première fois en 1178 sous le titre de chapelle. Au commencement du