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siers devaient être nés au village de Hubant dans le Nivernais. Cet établissement prit ensuite le nom d’Ave-Maria, parce que le fondateur fit graver sur la porte de ce collége ces deux mots en lettres d’or : Ave-Maria. En 1767, il fut réuni au collége Louis-le-Grand. Devenu propriété de l’État, il fut vendu le 7 septembre 1810.


Geneviève (ruelle Sainte-).

Commence à la rue de Chaillot, nos 89 et 91 ; finit à la rue du chemin de Versailles. Pas de numéro. Sa longueur est de 240 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Cette ruelle, percée en 1792, porta d’abord le nom d’Hébert, ensuite celui de Sainte-Périne, parce qu’elle était située près de l’ancienne abbaye de Sainte-Périne, dont nous avons parlé à l’article de la rue de Chaillot. En 1806, on lui donna le nom de Sainte-Geneviève, parce que les bâtiments de cette maison religieuse avaient été occupés par les chanoinesses de Sainte-Geneviève. — Une décision ministérielle du 2 août 1816 a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Les constructions riveraines sont soumises à un fort retranchement.


Geneviève (rue Neuve-Sainte-).

Commence aux rues de la Contrescarpe, no  25, et de la Vieille-Estrapade, no  1 ; finit à la rue des Postes, nos 35 et 37. Le dernier impair est 29 ; le dernier pair, 32. Sa longueur est de 294 m. — 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

Ouverte sur le clos de Sainte-Geneviève, elle en a retenu la dénomination. — Une décision ministérielle du 13 floréal an IX, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette rue à 7 m. Une ordonnance royale du 23 janvier 1844 a porté cette largeur à 10 m., et déclaré d’utilité publique l’exécution immédiate de l’alignement au droit de la propriété no  35, sur la rue des Postes, afin d’établir sur ce point une petite place devant l’entrée du collége Rollin, au moyen de la formation d’un pan coupé de 12 m. Cette amélioration sera prochainement effectuée. La propriété no  1 est soumise à un retranchement réduit de 1 m. Les maisons de 3 à la fin devront reculer de 1 m. 50 c. à 1 m. 90 c. Propriété no  2, retranchement réduit 3 m. ; de 4 à la fin, retranchement qui varie de 1 m. 40 c. à 2 m. 30 c.

La communauté de Sainte-Aure était située dans cette rue aux nos 12, 14, 16, 18 et 20. — En 1637, M. Gardeau, curé de Saint-Étienne-du-Mont, voulant retirer du libertinage plusieurs jeunes filles que la misère avait entraînées, acheta dans la rue des Poules une maison, afin d’y loger et nourrir ces malheureuses. Cette réunion prit le titre de communauté de Sainte-Théodore. Quelques années après, M. de Harlay, archevêque de Paris, ayant jugé à propos de donner un nouveau directeur à cet établissement, les filles ne voulurent point l’accepter et abandonnèrent leur maison. Cependant on parvint à en ramener plusieurs qui formèrent la communauté de Sainte-Aure, et furent placées dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève. En 1707, elles firent construire une église, et le roi leur accorda des lettres-patentes données à Meudon, au mois de juillet 1723. Vers 1760, elles embrassèrent la règle de saint Augustin, et prirent le titre de religieuses de Sainte-Aure, adoratrices du Sacré-Cœur de Jésus. — Jeanne Vaubernier, comtesse Du Barry et dernière favorite de Louis XV, fut élevée dans ce couvent, dont la suppression eut lieu en 1790. Les bâtiments de cette communauté devinrent propriétés nationales et furent vendus le 15 thermidor an IV.


Gentilly Saint-Marcel (rue de).

Commence à la rue Mouffetard, nos 296 et 298 ; finit au boulevart de l’Hôpital, nos 2 et 4. Le seul impair est 1 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 310 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Elle est indiquée sur le plan de Jaillot, qui ne lui donne pas de dénomination. Peu de temps après, c’était la rue du Chemin allant à Gentilly ; elle se dirige effectivement vers le village de ce nom. — Une décision ministérielle du 15 messidor an XII, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une autre décision du 14 septembre 1829 elle a pris le nom de rue de Gentilly-Saint-Marcel. Une ordonnance royale du 2 décembre 1829 a porté à 12 m. la largeur de cette rue. Une grande partie du côté gauche et les constructions nos 10 bis, 12 et 14 sont alignées. Cette voie publique n’est pas encore pavée.


Genty (passage).

Commence au quai de la Râpée, nos 21 et 23 ; finit à la rue de Bercy, no  48. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Ce passage a été formé vers 1806 par M. Genty. Depuis une raffinerie y a été établie, et on le désigne quelquefois sous la dénomination de Passage de la Raffinerie.


Geoffroy-l’Angevin (rue).

Commence à la rue Sainte-Avoie, nos 41 et 43 ; finit à la rue Beaubourg, nos 20 et 22. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 32. Sa longueur est de 139 m. — 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoie.

En 1278, c’était la rue Géfroi-l’Angevin. Guillot l’appelle Giéfroi-l’Angevin. — Une décision ministérielle du 3 pluviôse an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Cette largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 29 mars 1827. Les maisons nos 15, 17 ; 4, 6, 14, 16, 18 et de 24 à 28 inclusivement, sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).


Geoffroy-l’Asnier (rue).

Commence aux quais de la Grève, no  2, et des Ormes, no  78 ; finit à la rue Saint-Antoine, nos 40 et 44. Le der-