grille de la cour du May et servant d’entrée principale
au palais de Paris, une place demi-circulaire ayant
19 toises, etc… au milieu de laquelle place il sera
ouvert une rue de quarante-deux pieds de largeur
qui sera substituée à celle dite de la Vieille-Draperie
et sera prolongée jusqu’à la rue de la Juiverie (aujourd’hui
de la Cité). Veut sa majesté en conséquence
que les maisons dont les emplacements sont nécessaires
à la formation de la d. place et à l’ouverture de
la nouvelle rue, soient acquises au nom de sa majesté
pour en être les terrains employés jusqu’à concurrence
de l’exécution du projet ordonné par le présent
arrêt, etc. »
Ce percement ou plutôt cet élargissement ne fut exécuté que jusqu’à la rue Saint-Éloi, et conserva le nom de rue de la Vieille-Draperie. Sous la république, on projeta de continuer cette rue jusqu’au pont de la Cité. Une décision ministérielle du 13 brumaire an X, signée Chaptal, approuva cette disposition, qui néanmoins ne fut point exécutée. — En vertu d’une ordonnance royale du 15 juin 1838, le préfet de la Seine a été autorisé, au nom de la ville de Paris, à acquérir, soit par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique, soit de gré à gré, les immeubles ou portions d’immeubles dont l’occupation serait nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue dans l’axe du Palais-de-Justice, pour communiquer à la rue d’Arcole. — Ce percement sera prochainement achevé. Les expropriations atteignent aujourd’hui les immeubles situés entre la rue de la Cité et la rue commencée sous Louis XVI. — L’ouverture de la rue de Constantine et la formation de la rue d’Arcole ont changé l’aspect du vieux quartier de la Cité, qui était resté jusqu’alors étranger aux améliorations exécutées dans les autres parties de la capitale. Ces travaux importants font le plus grand honneur à l’administration actuelle.
Le passage de la Madeleine, formé vers 1794, sur l’emplacement de l’église du même nom, et qui communiquait à la rue de la Cité entre les nos 19 et 21, a été confondu dans la rue de Constantine.
L’église de la Madeleine avait remplacé une synagogue, ainsi que le constatent les lettres d’Eudes de Sully, évêque de Paris en 1205. Elle jouissait du titre d’église archi-presbytérale. Supprimée en 1790, elle devint propriété nationale et fut vendue le 21 août 1793.
Constantinople (rue de).
Cette rue, tracée en 1826 sur les terrains appartenant à MM. Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, a été autorisée par une ordonnance royale du 2 février de la même année. On n’a commencé à y bâtir qu’en 1838. Sa largeur est de 15 m. Elle porte le nom de la capitale de l’empire Ottoman. (Voyez rue d’Amsterdam.)
Conté (rue).
Elle a été ouverte en 1817. Sa moindre largeur avait été fixée à 15 m. par le ministre de l’intérieur le 9 octobre 1816. Sa dénomination lui a été donnée en vertu d’une décision ministérielle du 27 septembre 1817. Conté (Nicolas-Jacques) ; peintre, chimiste et mécanicien, naquit en Normandie en 1755. Il fit partie de la commission des sciences et arts attachée à l’expédition d’Égypte, et mourut en 1805. — Une ordonnance royale du 14 janvier 1829 a porté la largeur de la rue Conté à 29 m. Les constructions situées sur le côté des numéros impairs ne sont pas alignées. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Conti (impasse de).
Elle a été formée en 1771, lors de la construction de l’hôtel des Monnaies. On la nomme également impasse de la Monnaie. — Une décision ministérielle du 7 juillet 1817 a fixé la moindre largeur de cette impasse à 7 m. 70 c.
Conti (quai de).
« Bureau de la ville. — Nous, ce jour, estant allez visiter ce qu’il est nécessaire de faire pour l’embellissement et décoration de la ville, le quay de là rivière, despuis le bout du Pont-Neuf jusques à la porte du Nesle, suivant les résolutions pour ce prises au bureau de la ville, à la prière et requeste de M. du Plessis de Guénégaud, secrétaire d’Estat ; ce considéré que la maison appellée le Château-Gaillard empeschait en quelleque façon l’ornement du dit quay qui ne sert d’ailleurs qu’à des divertissements publiques parmy lesquels il s’y trouve tousjours quelques désordres, joinct que la ville qui en a faict concession n’en retire pas grande utilité ; nous avons, en conséquence d’autres précédentes délibérations, résolu de la faire abbattre et de se servir des démolissions qui en proviendront pour l’establissement d’un quay qui prendra despuis le dict lieu jusques à la porte de Nesle, en desdommageant les particuliers qui y ont basty par la permission de la ville ; et vu la nécessité qui’il y avait de faire promptement travailler au dit