Colbert, marquis de Chabanois, sur le terrain de
l’hôtel de Saint-Pouanges à lui appartenant, sis rue
Neuve-des-Petits-Champs, une nouvelle rue formant
équerre, donnant d’un bout dans la rue Neuve-des-Petits-Champs
et de l’autre dans la rue Sainte-Anne, et ayant dans toute son étendue vingt-quatre pieds
de largeur, laquelle portera le nom de Chabanois,
etc. Donné à Versailles, le 10e jour d’avril, l’an de
grâce 1773, et de notre règne le 58e. Signé Louis. »
(Extrait des lettres-patentes.) — M. le marquis de
Chabanois n’ayant pas profité immédiatement de cette
autorisation, de nouvelles lettres-patentes lui furent
accordées le 4 juin 1775. Registrées au parlement le
13 juillet suivant, ces lettres-patentes furent exécutées
en 1776, ainsi que le constate un procès-verbal d’alignement
dressé par le bureau de la ville le 21 mai de
cette année. Une ordonnance royale, en date du 4 octobre
1826, a fixé la largeur de cette voie publique à
10 m. Une autre ordonnance du 26 mai 1838 a prescrit
le prolongement en ligne droite jusqu’à la rue Rameau,
de la partie de la rue de Chabanois prenant naissance
à la rue Neuve-des-Petits-Champs. Cette ordonnance a
autorisé le préfet de la Seine à accepter le montant des
souscriptions qui avaient été offertes à la ville par les
propriétaires riverains de la rue de Chabanois, pour
contribuer aux frais du nouveau percement et qui
avaient été versées par eux dans la caisse du receveur
municipal. Ce prolongement a été immédiatement exécuté.
La rue de Chabanois forme aujourd’hui deux
parties bien distinctes : il faudrait à chacune un nom
particulier. Les maisons du côté des numéros pairs sont
alignées ; celles du côté opposé devront subir un retranchement
qui varie de 2 m. à 2 m. 30 c. — Conduite
d’eau entre la rue Sainte-Anne et les deux bornes fontaines.
— Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Chabrol (rue).
Une ordonnance royale à la date du 29 mai 1822, a autorisé M. le comte Charpentier à ouvrir sur ses terrains une rue de 12 m. de largeur pour communiquer de la rue du Faubourg-Poissonnière, vis-à-vis la rue Bellefond, au faubourg Saint-Denis.
Cette ordonnance porte que sur les 12 m. auxquels la largeur de la rue est fixée, le comte Charpentier fournira 10 m. sur toute la longueur de sa propriété ; le surplus lui sera payé à raison de 7 m. 86 c. le mètre carré.
Toutes les dépenses exigées par l’ouverture de la rue, telles que déblais, remblais, premier pavage, etc., devaient être supportées, savoir : cinq sixièmes par le comte Charpentier, et un sixième par la ville de Paris.
Cette rue fut immédiatement tracée, et reçut, en vertu d’une décision ministérielle du 1er juillet suivant, le nom de rue Chabrol. Peu de temps après la révolution de 1830, les habitants du quartier donnèrent à cette voie publique le nom de M. Delaborde, chargé provisoirement alors de la préfecture de la Seine. Le 12 août 1835, une décision ministérielle, signée Gasparin, lui a rendu sa première dénomination. En vertu d’un arrêté préfectoral du 10 octobre suivant, on a procédé à la régularisation du numérotage de cette rue. Toutes les constructions riveraines sont alignées. — Égout entre les rues d’Hauteville et du Faubourg-Poissonnière. — Conduite d’eau depuis cette rue jusqu’à celle des Magasins. — Éclairage au gaz (compe Française).
Gilbert-Joseph-Gaspard Chabrol-de-Volvic naquit en Auvergne et fut d’abord élève de l’école polytechnique. Il fit partie de l’expédition d’Égypte comme ingénieur et coopéra au grand ouvrage sur cette contrée. Le 18 brumaire an VIII, il fut nommé sous-préfet et en 1806 préfet de Montenotte. Il remplaça en 1812 le comte Frochot à la préfecture de la Seine, qu’il dirigea jusqu’en 1830. La ville de Paris doit de nombreuses améliorations à M. Chabrol et le regarde à juste titre comme un de ses meilleurs administrateurs. M. Chabrol est mort à Paris le 30 avril 1843.
Chabrol (rue Neuve-).
Elle a été ouverte sans autorisation, en 1826, sur les terrains appartenant à madame la baronne de Bellecôte et à MM. Chobert et Philippon. Ces terrains provenaient de l’ancienne foire de Saint-Laurent. — Un arrêté préfectoral, en date du 7 décembre 1840, a prescrit l’établissement de clôtures aux deux extrémités de cette rue qui forme le prolongement de la rue Chabrol. Portion d’égout du côté de la rue du Faubourg-Saint-Martin. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).
Chaillot (rue de).
On ne voyait anciennement sur la côte qui s’étend jusqu’au-delà du bois de Boulogne, qu’un seul village qui au VIIe siècle s’appelait en latin Nimio, dont on fit en français Nijon. Dans un testament de Bertram, évêque du Mans, qui mourut en 623, ce saint homme lègue à l’évêque de Paris ce village de Nimio, dont il était devenu propriétaire tant par acquisition que par donation de Clotaire II. Plus tard les habitants de Nijon